Le téléphone, l’ordinateur et Noël!

Pour parodier les mises en garde de la télévision diffusant des scènes de violence ou de nudité, « le billet qui suit contient des références explicites à une tradition religieuse particulière (le christianisme). Nous préférons vous en avertir. » En ces temps de rectitude politique et d’accommodements raisonnables, il n’est peut-être pas superflu de prévenir le lecteur!

J’ai des problèmes de téléphones! Peut-être suis-je trop « vieux jeu »? Je n’ai pas encore de cellulaire, « intelligent » ou pas. C’est encore le bon vieux téléphone de maison, branché au mur, mais touch tone quand même! Et même avec un récepteur sans fil, ma plus récente concession à la modernité!

Des problèmes avec Bell (désolé pour la mauvaise publicité) : parfois, et de manière totalement imprévisible, je n’ai aucune tonalité (assez fâcheux pour contacter le service de réparation!). D’autres fois, c’est la connexion Internet qui lâche (généralement en plein milieu d’une tâche importante, bien sûr!) ou qui n’est tout simplement pas au rendez-vous. Mes conversations avec les différents services de Bell sont aussi longues que nombreuses, toujours aussi aimables (sauf quand je finis par m’impatienter), mais malheureusement jusqu’ici toujours aussi inefficaces : la réparation tient pendant trois jours ou une semaine, mais le problème ne cesse de réapparaître (j’attends justement le technicien de Bell, d’une seconde à l’autre)!

Quel rapport avec Noël, me direz-vous? Celui des moyens pauvres et de la simplicité, tout simplement!

Le téléphone et l’ordinateur (mais j’aurais pu choisir bien d’autres exemples de technologies, et des pas mal plus hot) sont des outils extraordinaires. La plupart des gens n’y prêtent même plus attention, tellement ils font partie de notre quotidien; et les plus jeunes ne peuvent même pas imaginer qu’ils n’ont pas toujours existé! Et pourtant ces fruits de la technologie, qui multiplient nos possibilités presque à l’infini, sont fragiles et trompeurs. Ils nous donnent l’impression de la puissance et du bonheur, mais ils livrent bien rarement la marchandise. Sans compter qu’on peut de moins en moins se passer d’eux et qu’ils font peu à peu de nous leurs esclaves bien davantage que nous réussissons à demeurer leurs maîtres (essayez, par exemple, de fonctionner sans ordinateur, ou de repousser très longtemps les incessantes « mises à jour » imposées par le « progrès » et l’industrie).

Or Noël nous propose l’absolu contraire (on parle ici du Noël chrétien, pas de la fête plus ancienne du Solstice d’hiver, et encore moins de la fête marchande qu’elle est devenue): un bébé naissant, dont les parents n’ont même pas réussi à trouver une place décente pour accoucher, et qu’on prétend être le Sauveur attendu (c’est du moins ce que de simples bergers prétendent, envoyés par des « anges », de même que de savants mages, guidés par une « étoile »). Quoi qu’il en soit des faits historiques (qui ne sont d’ailleurs pas l’important de l’affaire), ce que Noël propose, c’est Dieu qui se fait humain sous sa forme la plus fragile, celle d’un enfant (quelle chose incroyable, au sens propre!). Symbole ou réalité, cette faiblesse, cette fragilité et cette simplicité radicales promettent rien de moins que le Royaume de Dieu, le bonheur durable et l’éternité! Quel culot!

Le technicien de Bell vient de partir. Il était gentil, d’origine immigrante, et il a apparemment trouvé (et réglé) le problème. Nous avons échangé des vœux de Noël. Les prouesses du téléphone et de l’ordinateur sont à nouveau à ma portée (heureusement, car sans cela, je ne pourrais pas publier ce billet!).

Mais je n’oublie pas que Noël est un chemin beaucoup plus sûr vers les autres, les plus petits, le partage, le bonheur simple, un chocolat chaud en famille, des retrouvailles imprévues, quelques chansons entonnées ensemble plutôt qu’écoutées sur mon ipod, des petits plats mis en commun, quelques bougies, la magie du froid et de la neige, et même, pourquoi pas, l’apparition attendue du Père Noël.

Le téléphone, l’ordinateur et tous leurs descendants continueront de me donner accès à toujours plus de Noëls virtuels, aux quatre coins du monde, comme ils constitueront toujours une liste sans fin de cadeaux désirables. Mais ils ne remplaceront jamais la chaleur humaine des simples rencontres, les rires et les souvenirs de ceux, adultes comme enfants, qui savent encore s’émerveiller, l’amour donné et reçu bien au-delà des cadeaux échangés.

Joyeux Noël! Joyeuses fêtes! Et que ces moments privilégiés soient pour vous, et pour tous ceux et celles qui vous sont chers, une occasion de retrouvailles, de partage et de bonheur.

3 réflexions sur “Le téléphone, l’ordinateur et Noël!”

  1. il y a le bon et le mauvais coté des choses. par contre il y a une notion de régulation qui n’est plus à la mode. La mode est à l’excès. un besoin de stimulus constants. d’où une agitation doublée d’une déconcentration. Tout pour perdre l’humain et le forcer à faire ce qu’il n’accepterais pas dans d’autres conditions. Je n’ai plus de télévision depuis 7 ans et je n’écoute plus la radio, j’ai également supprimé la lecture des journaux. Le net me suffit et un téléphone portable que je garde éteins à 60 %. c’est une question de choix et nous n’avons plus le temps pour choisir….courir est devenu de mode, donc réfléchir ça prends trop de temps. J’ai appris que dernièrement les gens qui coupent leurs portables sont mis sur liste ? en tous les cas dans mon pays, que je préfère ne pas cité. En cette conclusion, je vous souhaite à tous un bon début 2012 simplicitairement volontaire

Répondre à spitz catherine Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *