Simplicité volontaire et religion

Je m’apprête à écrire un billet sur Noël. Et la question surgit, une fois de plus: jusqu’où peut-on se permettre d’être explicite en matière religieuse dans un blogue comme le Carnet des simplicitaires (qui est clairement laïque) et dans une société comme le Québec (aux prises avec le débat sur l’inclusion et le respect de toutes les minorités, même parfois au détriment de sa propre histoire et culture, et à la recherche d'”accommodements raisonnables” qui ne se fassent pas aux dépens d’une identité commune).

Alors j’affiche clairement mes couleurs: je suis un disciple de Jésus de Nazareth et ne l’ai jamais caché. Mais cela n’enlève rien (j’espère), ni n’ajoute rien d’ailleurs, à la valeur (s’il y en a une) de ce que j’écris. Je revendique seulement le droit de ne pas me cacher (l’adhésion à une tradition religieuse, quelle qu’elle soit, ne devrait quand même pas être une tare sociale!) sans pour autant chercher à convaincre qui que ce soit de mes propres convictions.

Redisons donc, une fois de plus, que la simplicité volontaire comme philosophie de vie, et le Réseau québécois pour la simplicité volontaire (RQSV) comme organisation, n’ont AUCUNE affiliation religieuse particulière et qu’elles sont des réalités parfaitement séculières. Ce qui n’empêche évidemment pas les personnes qui en font partie ou s’en inspirent d’avoir leur propres appartenances (ou non appartenance) à telle ou telle tradition religieuse ou spirituelle. Tout comme cela n’empêche aucunement plusieurs traditions d’avoir des connivences avec la simplicité volontaire ou certains de ses aspects.

La parole, dans le Carnet des simplicitaires, appartient donc à TOUteS les simplicitaires, quelles que soient leurs appartenances religieuses, politiques ou sociales. Sentez-vous tous et toutes les BIENVENUeS pour partager vos réflexions et vos expériences sur la simplicité volontaire et ses multiples enjeux.

2 réflexions sur “Simplicité volontaire et religion”

  1. Si Jésus vivait parmi nous aujourd’hui, il lirait et participerait à ce blog, il serait porte parole de la simplicité volontaire.
    Autant je pense qu’une démarche de SV peut s’accompagner d’une démarche spirituelle, voire même peut en être la conséquence, autant je me méfie comme de la peste des “églises” (toutes confessions confondues).
    La SV, c’est une démarche personnelle, volontaire, qui nous fait redresser la tête dans un monde où tout le monde courbe l’échine. La SV nous responsabilise, nous invite à assumer nos choix, à les revendiquer, à marcher à contre courant d’un pas décidé. La SV nous invite à remettre en question bien des idées reçues, à contester les pensées toutes faites, pré-mâchées, le prêt-à-penser.
    La SV est une démarche résolument LIBERTAIRE.
    La religion est tout le contraire : elle nous assène des vérités toutes faites, qu’il faut bien se garder de contester, elle nous fait entrer dans son moule, nous dissuade de penser par nous-même (seule l’écoute du Prophète ou du Gourou mène à la Vérité), etc. Elle nous asservit au lieu de nous élever. Et gare à celui qui relève la tête et qui regarde ailleurs.
    La religion me semble tellement antinomique à la SV qu’elle me fait partir en courant !
    Je revendique la liberté de penser, de croire ou de douter. Mais je reste convaincu que le pire ennemi de Jésus est l’église chrétienne qui le revendique. Lisons les philosophes, lisons les prophètes, mais retenons de leurs enseignements uniquement ce que nous validons par nous même, après mûre réflexion personnelle.
    Philippe

  2. Dans la vie et je suis un politique en Belgique je n’ai jamais caché mon appartenance religieuse, cela intrigue parfois mais pour moi je n’impose rien et j’attends que l’on respecte mon choix comme je respecte les leurs.
    J’ai créé un groupe d’achat commun, un comité de quartier qui essaye de mettre en valeur les relations harmonieuses et respectueuses intergénérationnelles.
    Bsr
    Jacquy

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *