Aujourd’hui, vous aurez droit à un programme double! Je n’avais pas prévu revenir si vite à mon clavier mais un reportage entendu par hasard, cet après-midi, à Radio-Canada m’a fait réagir. Le reportage portait sur la possibilité de mariages simples ou écologiques, à partir des témoignages de Salomé Corbo et de Philippe Marois.
Philippe expliquait que lui et sa compagne Julie avaient voulu un mariage qui leur ressemble. Se présentant comme des « personnes relativement simples », il sentait le besoin d’ajouter « je ne vous dis pas qu’on suit le dogme de la simplicité volontaire, mais on le suit un peu de façon naturelle». Exemple tellement typique de la perception de bien des gens: la simplicité volontaire est un « dogme » (ou une secte, ou une religion, ou un parti politique) dont il faut à tout prix prendre ses distances, même quand on est soi-même simplicitaire ou, à tout le moins, unE sympathisantE de cette façon de vivre!
Combien de fois faudra-t-il répéter que la simplicité volontaire n’a rien à voir avec un dogme, une secte, une religion ou un parti politique? Qu’il n’y a pas et n’y aura jamais de catéchisme, de programme, de ligne de parti ou de livre de recettes! Même si bien sûr, comme dans tous les groupes humains, on pourra toujours trouver des exceptions ou des extrémistes qui prêcheront la « ligne pure » ou la « ligne dure ».
Ce reportage sur les mariages simples ou écologiques était par ailleurs fort intéressant et instructif. On y constatait non seulement que cela était possible et fort agréable, pour les mariés comme pour leurs invités, mais qu’une foule d’aspects pouvaient être considérés (lieu du mariage, transport des invités, cadeaux et repas, tenues de circonstances, décoration, contenu de la fête, etc.). Ce qui conduisait à des choix fort différents qui tous, à mon avis, pouvaient prétendre à la simplicité volontaire! Preuve, s’il en était besoin, que la simplicité volontaire est plurielle, et donc tout le contraire d’un dogme!
Si un mariage dans l’esprit de la simplicité volonaire coûtera souvent infiniment moins cher qu’un mariage traditionnel, ce n’est ni son objectif, ni sa caractéristique. Car d’autres préoccupations de simplicité volontaire (comme le choix d’une nourriture locale ou biologique, mettant en valeur les produits du terroir) peuvent au contraire occasionner des coûts supplémentaires.
De même, se préoccuper de réduire autant que possible l’empreinte écologique de son mariage va entraîner des choix différents de ceux qu’on fait quand la préoccupation principale est de donner à la fête le maximum de simplicité, pour soi et ses invités. Mais dans les deux cas, on peut à juste titre parler de simplicité volontaire.
Je vous invite donc à écouter cet intéressant reportage et à visionner les photos de ces deux beaux mariages : aucun des deux ne prétendait à faire partie du mouvement de la simplicité volontaire; et pourtant, chacun des deux en était un magnifique exemple!
Alors pour le « dogme », on repassera!
Bonjour,
Je découvre votre article. J’aimerais beaucoup écouter le reportage et voir les photos, mais je ne trouve pas le lien 🙁
Pourriez-vous m’aider ? Et merci pour cet article , pour ce rappel de ce fameux “dogme” 😉
Sophie (de Bretagne)
Bonjour Sophie,
Je ne sais pas si le lien avec l’émission (http://www.radio-canada.ca/emissions/lapres-midi_porte_conseil/2010-2011/chronique.asp?idChronique=120112) est accessible ou pas à partir de l’étranger: parfois, certains diffuseurs de radio ou de télévision bloquent l’accès à leur site Internet aux internautes de l’extérieur. Par contre, je viens tout juste de vérifier et le lien était encore fonctionnel, même si l’émission date de plus de trois ans. Bonne chance!
Dominique Boisvert