La simplicité volontaire : une tendance de fond?

Je prends presque congé cette semaine! Après tout, vous avez deux textes à digérer pour la semaine passée!

Je me contente de signaler, à ceux et celles qui peuvent lire l’anglais, quelques chapitres1 du Rapport sur l’état du monde publié chaque année par le réputé Worldwatch Institute et qui porte, en 2010, le sous-titre Transforming Cultures, From Consumerism to Sustainability, ainsi que le remarquable blogue qui accompagne le projet depuis février 2009 2.

Ce centre de recherche américain, fondé par Lester Brown en 1974, étudie cette année les transformations culturelles nécessaires et en cours pour l’avenir de la planète. Et il est clair pour eux que le consumérisme est un cul-de-sac (déjà étudié en détail dans leur rapport annuel de 2004) et qu’il faut obligatoirement arriver à en sortir. Et parmi les moyens suggérés, il y a les « mouvements sociaux » dont l’un des principaux est justement la simplicité volontaire.

La simplicité volontaire que bien des individus pratiquent, d’une manière ou de l’autre, dans leur quotidien ordinaire, et à laquelle on réfléchit et dont on discute dans ce Carnet des simplicitaires, peut sembler bien modeste en regard de ces grands changements culturels planétaires qui s’imposent. Et pourtant, il s’agit précisément de la même chose : la simplicité volontaire individuelle comme l’effort plus collectif du Réseau québécois pour la simplicité volontaire (RQSV) ou d’autres groupes comme le Mouvement québécois pour une décroissance conviviale, Villes en transition, Équiterre, etc. sont les (humbles) chemins multiples par lesquels se défrichent peu à peu ces transformations culturelles.

En ce sens, il est souvent aidant et stimulant de regarder l’horizon plus large dans lequel s’inscrivent nos petites contributions individuelles. Et c’est à cela que nous convie la lecture de ce Rapport sur l’état du monde 2010 et du blogue du même nom.

1 Vous pouvez consulter les documents en cliquant sur Social Movements WWI ci-dessous: The Power of Social Movements (pp. 171-172); Reducing Work Time as a Path to Sustainability, par John de Graaf (pp. 173-177); Inspiring People to See That Less Is More, par Cecile Andrews et Wanda Urbanska (pp. 178-184); Ecovillages and the Transformation of Values, par Jonathan Dawson (pp. 185-190); Growing a Degrowth Movement, par Serge Latouche (p. 181) et The Slow Food Movement, par Helene Gallis (p. 182).

2 La plus récente entrée du blogue (What Would You Sacrifice for a Secure Future?, 29 septembre 2010) discute d’un sujet central en matière de simplicité volontaire : quelle peut ou doit être la place du « sacrifice » (et comment comprendre ce mot) dans les démarches écologiques vécues dans les pays d’abondance, particulièrement en matière de consommation?

Sources

Social Movements WWI

1 réflexion sur “La simplicité volontaire : une tendance de fond?”

  1. Bonjour Dominique!

    Pour répondre à la question, je crois que oui c’est tranquillement en train de devenir une tendance de fond. Et je crois aussi qu’il y a un mouvement d’éveil spirituel (non religieux) qui est en évolution, parallèlement à cette tendance.

    J’invite tout le monde à visualiser un extrait d’une présentation de Paul Hawken en 2007 à propos du mouvement philanthropique et communautaire qui grandit dans le monde entier.

    http://www.blessedunrest.com/video.html

    C’est extrêmement encourageant et positif!

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