Qu’est-ce que la simplicité volontaire?

Récemment, Cyrille Lacroix, responsable du site consommerdurable.com, invitait Dominique Boisvert à répondre à quelques questions sur la simplicité volontaire. Les réponses de Dominique ont été publiées en deux temps. Nous vous livrons ici le premier extrait.

Il n’y a pas de définition toute faite de la simplicité volontaire : chaque auteur a la sienne, mettant l’accent sur l’une ou l’autre de ses multiples facettes (mise en question de la surconsommation, moyen pour une vie plus consciente et moins dispersée, utilisation plus responsable et plus juste des ressources de la planète, etc.). Car la simplicité volontaire est davantage une philosophie de vie ou un « éclairage » particulier sur toutes les dimensions de la vie qu’un catalogue d’actions précises à faire, un livre de recettes ou un programme politique ou environnemental.

Pour moi, la simplicité volontaire est un courant de pensée collectif et un mode de vie personnel qui nous invitent à redécouvrir qu’on peut être aussi heureux avec moins : moins de biens, moins d’argent, moins de course à la performance; mais plus de liens, plus de temps et plus d’attention pour goûter vraiment ce qu’on a la chance d’être et d’avoir.

Comment commencer une démarche de simplicité volontaire?

D’une manière, la simplicité volontaire peut avoir un commencement mais elle n’a pas de fin. Il s’agit d’un cheminement personnalisé, chacun n’ayant pas les mêmes objectifs ou priorités (santé, argent, travail, environnement, justice sociale, spiritualité, etc.) et ne partant pas du même point (citadin ou rural, célibataire ou marié, avec ou sans enfants, jeune ou vieux, etc.). Mais dans tous les cas, la simplicité volontaire démarre souvent comme avec une pelote de laine : en choisissant l’un des nombreux brins qui dépassent, ce qui conduit inévitablement, de fil en aiguille (c’est le cas de le dire!) à tout le reste.

Absolument n’importe qui peut pratiquer la simplicité volontaire! Pas besoin de compétences spéciales, d’attendre un groupe ou des consignes : tout le monde peut commencer par un petit geste dans sa vie quotidienne. Comme se demander, à chaque achat, si j’en ai vraiment besoin. Ou manger un repas de viande de moins par semaine. Ou prendre davantage le transport en commun ou le covoiturage plutôt que « l’auto-solo ». Ou décider de regarder moins de télévision ou de passer moins de temps devant son écran d’ordinateur. Ou se garder régulièrement un moment pour vérifier si sa vie correspond vraiment à ce qu’on s’est donné comme priorité. Autant de gestes qui vont changer des choses concrètes, aiguiser la conscience et faire découvrir d’autres aspects de la vie qu’on peut avoir le goût de simplifier ou de corriger.

4 réflexions sur “Qu’est-ce que la simplicité volontaire?”

  1. Je pense qu’au fond Yolande a toujours été une amouse de la nature et de sa planète, si tu es la Yolande que j’ai connu, je veux simplement te laissé savoir que je mets beaucoup d’effort dans ma vie pour améliorer le sort de la planète, je ne suis certainement pas parfaite, mais j’y pense souvent.

    J’espère que tu vas bien.

    et à bientot peut etre

    Your friend

    Chantal

  2. Merci Dominique d’avoir pris du temps pour me répondre.
    J’ai beaucoup apprécié votre démarche.
    Je souhaite beaucoup d’échanges enrichissants et une très belle vie à votre blogue.

  3. Yolande Cusson

    La simplicité a plusieurs facettes.

    Au tout début de ma vie de jeune adulte je n’étais pas très soucieuse de l’environnement, je me laissais aller à consommer pour combler mes désirs d’avoir tout en pensant que je me facilitais la vie. L’ignorance me gardait dans ce confort fabriqué par l’industrie de la consommation. Et tout mon entourage y allait en ce sens.

    Peu à peu mes yeux se sont ouverts. Ma conscience m’a interpellée. Avec multiples réflexions j’en suis arrivée à éliminer plein de chose qui encombrait ma vie et ma planète. Mais ce qui a été le plus dure ça été de voir mon entourage, qui eux, ont préféré le confort de ce qui connaissaient déjà au lieu de s’aventurer dans ce qui leur paraissaient compliquer à changer, est-ce que c’était de la crainte, de la paresse!? Après plusieurs échanges d’opinion et d’arguments j’ai dû constater que c’était de la paresse. Malheureusement l’industrie et la société avait réussi, de un, que de combler leurs moindre désirs était correct et bon pour eux, et de deux, les entretenir dans l’ignorance.

    J’ai une voiture, oui. Une petite parcontre et bien entretenue. Bientôt j’en aurai plus, c’est mon but dans un avenir proche.
    J’ai plusieurs biens matériels (accumulés avec le temps), oui. Mais je les fais réparer ou les entretiens dans le but de les garder longtemps. Quand il ne sont plus réparables, ils finissent leurs jours à l’Éco-centre ou chez le réparateur pour les pièces. Je me responsabilise de mes rejets.
    Ce n’est que quelques exemples. Il y a des pratiques courantes constament exercé pour réduire l’utilisation de l’eau et celle des déchets domestiques également.
    J’apprens à mon enfant les biens faits de protèger notre planète et d’apprécier les choses simples.

    Il est possible de ne pas se priver jusqu’au cou quand notre demande est raisonnable et il suffit de ne pas presser le citron à fond. Ça peut être ça aussi la simplicité volontaire.

  4. Raymonde Arbour

    Je suis une adepte de la simplicité volontaire depuis plusieurs années.

    Je suis travailleuse autonome en aménagement et entretien paysager. Ma spécialité, les plantes indigènes locales. Je ramasse tout les débris végétaux de mes clients pour en faire du compost que je remets dans leur plates-bandes ( et mon potager ) et ce, sans frais supplémentaire.

    Lorsque j’ai bâti ma maison, j’ai pris soin de ne pas trop déranger ma petite forêt. Les arbres morts sont soit restés debout ou tombés par eux-même. J’observe sans intervenir. Que de merveilles j’y vois!

    Un petit potager au sol et dans des pots suffit amplement pour combler mes besoins.

    Pas de pelouse donc pas de tondeuse chez moi. Aucun pesticide ni engrais. Les fruits et légumes poussent en abondance. Les animaux sont les bienvenus et se nourissent tout seul.

    Ma vie est belle et surtout, pas compliquée!
    Merci d’exister…

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