Je voudrais partager brièvement, avec mes lecteurs et lectrices occasionnelLEs, réguliers ou régulières, quelques-unes des joies de la vie d’un carnetier : les échos qu’il reçoit de certaines des bouteilles lancées à la mer, mais aussi ce sentiment de participer à une communauté qui se crée peu à peu.
La consultation d’un blogue sur Internet étant hautement aléatoire (on peut aussi bien « tomber dessus » de manière accidentelle qu’être unE abonnéE fidèle; certainEs lisent tout et prennent même la peine de revenir sur d’anciens textes pour vérifier s’il n’y aurait pas de nouveaux commentaires, alors que la majorité ne consulte sans doute, plus ou moins attentivement, que les nouveaux textes; etc.), je me permettrai à l’occasion d’attirer l’attention sur certains commentaires qui constituent des contributions significatives au contenu même du Carnet.
Car si plusieurs commentaires sont assez brefs et davantage de l’ordre de l’encouragement à l’auteur ou d’une approbation des idées énoncées (messages qui sont d’ailleurs toujours hautement appréciés!), certains autres commentaires constituent de véritables prolongements ou contestations du texte commenté. Pour des raisons de temps et de gestion du Carnet, j’ai choisi, malgré des tentations fréquentes, de ne PAS entrer en dialogue avec ceux et celles qui prennent le temps et la peine de commenter mes textes. Ni pour les remercier individuellement de leur intérêt, ni pour débattre avec eux ou commenter leurs points de vue, souvent très utiles, éclairants ou complémentaires.
Je tiens donc, ici, à les remercier collectivement et à leur dire combien cette interaction, encore modeste, nourrit et enrichit considérablement cette réflexion qui se veut collective sur la simplicité volontaire. La vie d’un blogue ou d’un carnet dépend essentiellement des interactions qu’il suscite avec ceux et celles qui le fréquentent, que ces interactions demeurent privées (et donc impossibles à mesurer) ou qu’elles se manifestent publiquement à travers des réactions, commentaires ou même des contributions autonomes au Carnet lui-même.
Car il importe de rappeler que ce Carnet est celui des simplicitaires, et non pas le Carnet de Dominique Boisvert. Et que vous êtes donc invitéEs à y contribuer vous-mêmes, de diverses manières, des réactions ou commentaires sur les textes proposés à la proposition de vos propres textes ou réflexions dans les registres les plus variés. En effet, la responsable du Carnet, Christiane Dumont, invitait les auteurEs éventuelLEs à ne pas hésiter à explorer d’autres territoires tout aussi liés à la simplicité volontaire : expériences concrètes, recettes de cuisine, humour, découvertes de ressources sur la Toile, résumés de lectures, de films ou d’émissions télévisuelles pertinents, photographies ou images pour illustrer la simplicité volontaire, etc.
Car ce Carnet des simplicitaires n’est qu’une autre manière de « faire réseau », de développer et de partager la réflexion et les pratiques en matière de simplicité volontaire, parallèlement à d’autres moyens mis en place ou explorés jusqu’ici par le Réseau québébois pour la simplicité volontaire : bulletin trimestriel Simpli-Cité, conférences et ateliers, équipes locales ou régionales, prises de position publiques, actions collectives ponctuelles (comme la Journée sans achat, ou celle de la lenteur), etc. Et comme la vie du RQSV lui-même, la vie de ce Carnet sera d’autant plus riche et vigoureuse que plusieurs s’y impliqueront, chacunE à sa manière, à la mesure de ses moyens, de ses disponibilités et de ses compétences.
J’en profite également, comme je le ferai à l’occasion, pour attirer l’attention sur certaines retombées ou suites de l’un ou l’autre texte du Carnet. Et dans le cas présent, pour signaler la parution et l’envoi récents de la thèse de maîtrise de monsieur Amaury Rustin, ce chercheur belge dont la question avait été à l’origine du texte du 7 août dernier, « Les freins contre la simplicité volontaire ». Cette thèse d’une centaine de pages (plus une cinquantaine de pages d’annexes) s’intitule La Simplicité Volontaire : est-ce un mode de vie durable et acceptable ? Tentative d’identification des freins à l’adoption de ce mode de vie. et elle est disponible en format pdf.
Surveillez donc les commentaires du texte du 7 août, où la référence au texte de M. Rustin devrait se trouver bientôt. D’ailleurs, cette demande du M. Rustin avait non seulement provoqué mon texte mais également d’autres réflexions et contributions de membres du Réseau québécois pour la simplicité volontaire, dont celle de Pascal Grenier qui vient de la publier en commentaire au texte du 7 août : je vous invite à aller la consulter dès maintenant. Cela pourrait être l’amorce d’un intéressant débat entre nous. Et un bon exemple de ce que pourrait devenir le Carnet.
À la semaine prochaine !