Surprenant dans un blogue consacré à la simplicité volontaire? Pas du tout!
Je tenais à rendre hommage à cet homme, que je n’ai rencontré brièvement qu’une seule fois, non pas parce qu’il m’était sympathique et inspirant, comme pour tant d’autres CanadienNEs, mais parce qu’il était, à sa façon, un simplicitaire remarquable.
Jack Layton ne se serait probablement jamais présenté comme un simplicitaire. Ne fût-ce que pour ne pas être perçu, à tort ou à raison, comme membre d’une catégorie particulière de la société, et encore moins comme membre d’un groupe encore marginal. Quand on vise à être élu au Parlement, et à plus forte raison quand on est chef d’un parti national, il faut se faire aussi rassembleur que possible sans pour autant trahir ses principes ou ses convictions fondamentales.
Mais Jack Layton était l’un de ces “simplicitaires anonymes” dont j’ai déjà parlé, et sans doute l’un des plus conséquents à bien des égards: il ne revendiquait pas la simplicité volontaire comme une philosophie ou un courant d’idées; il se contentait de la pratiquer, publiquement, et de travailler au niveau collectif pour améliorer le sort de nos communautés.
Deux exemples concrets, parmi d’autres: sa prédilection pour la bicyclette comme moyen de transport habituel (aussi bien comme chef de parti à Ottawa que comme conseiller municipal à Toronto; et l’importance qu’il accordait à certaines valeurs ou priorités essentielles pour lui (cette présence aux êtres chers, le désir du bonheur pour touTEs, et un attachement à la “bonne vie”, dont il a témoigné jusque dans sa dernière lettre-testament adressée à tous ses concitoyenNEs).
Avec, ce qui le rend aussi exceptionnel, l’engagement et la fidélité de toute une vie, dans la victoire comme dans la défaite, au service collectif du bien commun. Et donc d’une vision du bonheur qui dépassait sa seule situation personnelle ou familiale pour englober inséparablement celle de touTEs ses concitoyenNEs, et en particulier ceux et celles qui sont les plus oubliéEs ou les moins nantiEs.
Je ne pourrais mieux dire qu’en lui laissant, une dernière fois, la parole:
Mes amis, l’amour est cent fois meilleur que la haine. L’espoir est meilleur que la peur. L’optimisme est meilleur que le désespoir. Alors, aimons, gardons espoir et restons optimistes. Et nous changerons le monde.
Chaleureusement,
En nous souhaitant, à chacun et chacune d’entre nous, de reprendre modestement le flambeau et de prendre sa suite pour travailler, chaque jour et de mille et une façons, à réaliser son espoir…
Pourquoi des bizarreries comme “CanadienNEs” dans les texte du Carnet?
Premièrement, c’est pas en donnant une place étriquée au féminin que cela peut nous donner bonne conscience et effacer l’ardoise.
Et pour la lisibilité et le facilité de lecture, c’est pas la quintessence.
Pour ceux pour qui la lecture est plus ardue, cela est suffisant pour tourner les talons de ce Carnet à tout jamais.
Super! Et très émouvant…