Le mouvement contemporain de simplicité volontaire est parfois perçu à tort comme réactionnaire, dans la mesure où il va essentiellement à contre courant. Ses adeptes trouvent leur motivation dans certaines insatisfactions au niveau de leur vie personnelle et du système social et politique dans lequel ils baignent. Certains sont motivés aussi par le manque de considérations réelles et efficaces pour l’environnement.
Ce mouvement est composé de membres (les simplicitaires) qui recherchent le bonheur; avant tout dans un gain de cohérence entre leurs valeurs et leurs actions, puis l’appartenance à un groupe.
Les moyens utilisés actuellement par les simplicitaires sont de nature non violente et indirecte, évitant généralement la confrontation avec les pouvoirs institutionnels et corporatistes. Ils favorisent surtout des approches culturelles, principalement éducatives, mettant les gens en contact, misant sur la collaboration, introduisant de nouvelles idées dans les consciences et cherchant ainsi à influencer l’opinion publique. On reconnaît là tout le sens du mot volontaire identifiant le mouvement. Toutefois, cette approche générale n’empêche pas les actions à caractère très concret et matériel jusqu’à des gestes politiques.
Le mouvement encore embryonnaire, tant ici qu’aux États-Unis, porte en lui de grands espoirs, véhiculant avec son idéologie et son approche, des réponses relativement complètes et organisées aux principaux problèmes de notre époque. Il promet un certain bien-être individuel et constitue sur le plan sociopolitique la première véritable réponse « construite » au capitalisme triomphant de l’après guerre froide.
Contrairement à la contre-culture plutôt impulsive des années 70, principalement portée par des jeunes en réaction à une société bourgeoise, et souvent accompagnée de drogue et de comportements sexuels libérés à l’excès, le mouvement moderne de la simplicité volontaire s’inscrit dans une démarche réfléchie et une recherche de sain équilibre. Il recrute ses adeptes parmi toutes les couches de la société, mais se caractérise surtout par une espèce de « voie du milieu et ouverte » (âge moyen, classe moyenne et généralement éduquée, les deux sexes, vivant aussi bien à la campagne qu’à la ville).
Le financement vient, aux États-Unis, principalement des fondations et des groupes religieux, tandis que le Réseau Québécois pour la Simplicité Volontaire, d’ailleurs assez fragile, compte presque exclusivement sur des dons et contributions des membres. Le Groupe de simplicité volontaire de Québec, pour sa part, mise avec succès sur l’autofinancement, grâce à un nouveau concept de vente d’objets écologiques.
Les principaux défis qui attendent le mouvement sont de trouver « des voies d’amélioration » pour ceux qui vivent « la simplicité obligée » et de trouver aussi « des voies intéressantes » pour ceux qui se sentent menacés par ses idées; principalement les gens riches, les conservateurs, les corporations et les gouvernements supérieurs. Trouver le bonheur dans un niveau de consommation raisonnable est tout un défi à l’ère de la publicité omniprésente et manipulatrice à l’extrême, puis du crédit facile voire encouragé.
Alors que la croissance est arrimée à la consommation, le combat moderne par excellence est de réduire lentement celle-ci sans créer de crise économique.
Pour une sobriété de consommation heureuse en plein bonheur…c’est possible de faire mieux avec moins!
La simplicité volontaire est souvent pratiquée par des gens très riches contrairement a la croyance populaire .
A la lecture de plusieurs biographies des très riches, ils sont souvent capables de faire la différence entre le besoin et le désir: de là la réputation de radins ou “cheap” de plusieurs millionnaires. Ils utilisent souvent leur argent épargné plus efficacement que pour la consommation excessive de biens, en investissant dans une entreprise ou une fondation charitable.
Faire connaitre cette aspect de la simplicité volontaire peut en rendre la perception plus positive.