Voici le texte d’une simplicitaire de Québec qui s’inscrit dans le cadre de la Semaine des Transports Collectifs et Actifs (STCA), du 16 au 21 septembre 2014.
Je ne m’étais jamais imaginé pouvoir me passer d’une auto personnelle depuis que j’avais appris à conduire et que j’avais acheté ma première voiture. Je constate aujourd’hui que je ne m’étais même jamais posé la question à savoir si cet objet était absolument nécessaire.
Pourtant, le vélo avait été longtemps mon moyen de transport principal en ville lorsque j’étais jeune adulte. J’ai même continué cette pratique pendant plusieurs années après que mes trois enfants soient arrivés dans ma vie. Pendant plusieurs années, nous nous promenions à vélo en famille non seulement pour les loisirs, mais également pour le côté pratique.
Bien sûr, lorsque j’ai eu ma première voiture, j’ai apprécié les avantages, soit celui de se déplacer plus vite, entre autres, ou de ne pas avoir à attendre pour partir… Mais je dois avouer, à la lumière de ce que j’expérimente aujourd’hui, qu’à la longue, je me suis sentie davantage encombrée que libre.
Un simple texte du Groupe de simplicité volontaire de Québec, abordant la possibilité de vivre sans auto a fait, un jour, une toute petite ouverture dans mon esprit. Je ne pensais pas cette petite brèche très importante… c’était une bien belle façon pour les autres, de vivre sans auto, mais je ne l’imaginais pas pour moi.
Aujourd’hui, je constate que ce texte avait eu une résonance certaine sur moi, réveillant alors mes valeurs premières… bien subtilement, mais sûrement. Des valeurs que j’avais oubliées, soit la simplicité et la liberté, qu’une auto nous oblige à délaisser quelque peu puisque ce « petit » luxe demande beaucoup d’attention, de responsabilités, d’investissement (peu rentable, pour ne pas dire du tout), causant souvent des soucis (réparations, accidents, panne, pelletage, etc.).
Bien sûr, il est bien évident qu’en ville, près de tous les services, la décision de se passer d’une auto personnelle est plus facile à réaliser qu’à la campagne. Mais la remise en question vaut quand même la peine d’être faite, question d’alimenter une réflexion sur le pouvoir réel du consommateur que nous sommes ainsi que sur nos valeurs fondamentales; question aussi de se rappeler que nous pouvons faire des choix.
Alors que j’écris ce texte, je me demande sérieusement de quelle façon on a pu convaincre tant de gens sur l’excessive nécessité d’avoir une voiture, et même deux dans plusieurs cas, pour une même famille, sans même jamais mettre en doute cette absolue nécessité d’en posséder une.
Bref, vivre sans auto est pour moi une belle expérience. e fus la première surprise de ma réaction. J’ai compris que ça signifiait pour moi que je n’aurais pas à déneiger la voiture, ni à pelleter pour la dégager, ni à gratter la glace lors de verglas. Je n’avais plus non plus à assumer les dépenses pour l’essence, l’entretien, le changement de pneus et les réparations.
Aussi, j’adore l’idée d’utiliser les moyens de transport en commun (autobus, train, Commun’auto, Allô-Stop, taxi, location de voitures, etc.) au besoin seulement, donc sans contrat, sans emprunt… sans contraintes. De plus, la marche et le vélo m’apportent énormément de plaisir! Je profite du plein air en même temps que je garde la forme et la santé!
Vous comprendrez qu’à la lueur de tout cela, j’ai vite compris que je me retrouvais avec une dépendance en moins et que j’accédais alors tout simplement à une plus grande liberté. Cette liberté et cette simplicité qui sont si précieuses, apportant davantage de plaisir au quotidien, et qui ne peuvent donc qu’être bénéfiques!
France Cliche
comme j’ ai pas de caisse à rouler, j’ économise 6000 dollars par an
et comme j’ ai pas à les gagner, ça me fait échapper à l’ impôt français sur le revenu, ce qui me permet encore de moins travailler et contribuer
comme quoi, l’ avarice, ça permet de vivre bien mieux….
Ping : La SV dans les médias en 2014 | Groupe de simplicité volontaire de Québec
Tout cela est possible, en ville. Difficilement réalisable, sinon très exigeant et frustrant par les longues attentes) en banlieue où les bus passent bien peu de fois par jour et à peu près pas les fins de semaine. Impossible à la campagne, quand parfois(souvent !) y a même pas de service de taxi existant… Et on ne peut vivre tous en ville.
Vivre sans auto un rêve pour plusieurs mais avec la façon dont les villes et leur urbaniste développent les nouveaux quartiers, c’est très difficile. De plus en plus on sépare les fonctions habitation et travail par de grandes distances et des autoroutes, ce qui rend le transport en commun inefficace et le vélo difficile et risqué. Le travail ce développe en banlieue, dans des parcs industriels, et on bâtit des zones résidentielles où les commerces de proximité sont interdits par le zonage. Impossible de marcher jusqu’à un resto ou un dépanneur.
L’auto est aussi un moteur économique dont les gouvernements ne peuvent se passer, une source de revenus importante en taxes et de nombreux emplois; et ils font tout pour encourager son utilisation.