Une barre tendre, ça ne change pas le monde mais…

barres tendresJ’ai beaucoup apprécié les articles des derniers jours du quotidien Le Soleil sur les jeunes de la rue à Québec. À travers les yeux d’un médecin et ceux d’une religieuse qui s’occupent  d’eux avec amour, ça nous a aidé à les comprendre un peu plus.

Personnellement, je me sentais très mal-à-l’aise quand je croisais une personne sur un trottoir me demandant  une cigarette ou de la petite monnaie. J’avais l’habitude de les ignorer mais leur souvenir me poursuivait souvent pendant des heures, voire quelques jours.

J’ai un jour décidé de changer d’attitude et de faire quelque chose pour eux, sans toutefois leur donner directement de l’argent. À la première occasion où j’ai été sollicité, j’ai entraîné la personne dans un restaurant tout près et lui ai offert un sandwich et un breuvage. Ça m’a coûté 20$. J’ai compris qu’il me faudrait trouver autre chose si je voulais aider efficacement tous ceux qui me sollicitent.

Après réflexion, j’ai pensé offrir un peu de nourriture et l’idée m’est venu des barres tendres. Bonnes pour la santé, emballées individuellement, elles nourrissent un peu. Toutefois, elle m’ont surtout permis d’établir une autre relation avec les gens qui sollicitent sur la rue. Je suis passé de la peur et de l’incompréhension au goût d’aider, même si c’est une petite contribution. Je me suis surpris dernièrement, à faire un détour pour approcher une personne tendant un verre de carton sur le trottoir et y déposer ma barre tendre devant le regard ébahi mais content de la personne qui quêtait.

Depuis, je ne sors plus de mon condo de Limoilou sans une petite provision de barres tendres qui ne changeront pas le monde, mais qui permettent d’aider un peu et d’établir une relation positive avec les personnes qui quêtent sur la rue.

3 réflexions sur “Une barre tendre, ça ne change pas le monde mais…”

  1. Bonjour,

    Je n’ai jamais compris pourquoi les pauvres fumaient. Le gens qui quêtent la cigarette au bec me font fuir. On m’a déjà abordé de la manière suivante : “Pouvez-vous m’aider. Je suis dans la pauvreté. J’ai faim.” Et la personne fumait! Un paquet de 20 cigarettes par jour revient à 240$ par mois. On dit que le pauvre affirme sa liberté en fumant, mais rarement voit-on façon si peu intelligente de s’affirmer.

  2. excellente idée,serait à partager avec le maximun de personnes; ex., dans les journaux, etc.C’est simple mais il fallait s’y arreter, le réfléchir pour trouver cette idée géniale.L’hiver on pourrait donner une paire de gants magiques? Espérons que votre idée fera ” boule de neige ” Bravo encore !

  3. Merci à toi Pascal. Ce que tu écris là, c’est à mes yeux de l’authentique “simplicitaire”. Simple: pas besoin de grand chose d’autre que de soi-même, quelques $ qui viennent aussi de cette décision propre. E tu imagines que si d’autres agissent aussi simplement, ce sera simplement comme la boule de neige.
    En tous les cas elle roule dans ma tête même si elle se trouve de l’autre côté de l’Océan.
    Francis

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