Simplicité volontaire = sagesse?

Je viens de découvrir un livre magnifique : Philosophies, 365 graines de sagesse à cultiver, de Jacques de Coulon illustré par les photographies de Michel Roggo (Éditions Jouvence, 2008, 383 pages). Non seulement des citations d’une cinquantaine de philosophes de toutes les époques, mais aussi un parcours proposé, au fil des saisons, permettant à chacunE de faire siennes ces richesses héritées du passé.

Je pensais trouver un livre à regarder, ou à laisser trainer sur la table du salon (belles photos, textes courts, à la manière de ces très nombreux livres « 365 jours » popularisés d’abord par Yann Arthur-Bertrand et les Éditions de la Martinière dont il emprunte d’ailleurs le format horizontal). J’ai trouvé beaucoup mieux : autant de beauté, mais une véritable démarche d’auteur et une invitation à un vrai cheminement, plutôt qu’à de simples coups d’œil occasionnels.

Philosophie signifie amour de la sagesse. L’auteur, philosophe et pédagogue, a compris que la philosophie n’est pas d’abord une discipline universitaire ou savante mais avant tout un « art de vivre ». Et de vivre heureux. Et c’est là qu’elle rejoint étonnamment la simplicité volontaire. Je lisais les préfaces de Jean-Jacques Servan-Schreiber (sur les liens étroits qui se tissent entre philosophie et psychologie) et de Pascal Lainé (sur l’éclairage radicalement critique que la philosophie donne de notre société marchande actuelle), mais surtout l’introduction de l’auteur, et je retrouvais presque mot pour mot des choses que j’écris depuis des années sur la simplicité volontaire.

Comme « La philosophie n’est pas qu’un discours savant : elle concerne tout le monde puisqu’elle offre des pistes pour vivre plus consciemment et plus heureux. » Ou « La philosophie est d’abord un art de vivre basé sur un choix d’existence mûrement réfléchi. » Ou encore « Le plus caractéristique de ce livre est l’extrême attention au vécu, aux expériences les plus simples qui, toutes, contiennent leur graine de sagesse. »

Alors, la simplicité volontaire serait-elle, à son insu, une forme contemporaine de la sagesse, cherchée et courtisée depuis toujours ?

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