Nous, de la simplicité volontaire…

Ma chronique de cette semaine est doublement heureuse : annoncer deux lancements de livres en lien étroit avec la simplicité volontaire. Ce n’est pas toutes les semaines qu’on peut en faire autant!

D’abord jeudi prochain, le 21 avril, de 5 à 7 au bistro Tribu Terre, on lancera le plus récent livre des Éditions Écosociété, Nous de la simplicité volontaire, une œuvre collective dirigée par Diane Gariépy qui donne la parole à une trentaine de simplicitaires de tous les milieux qui s’expriment sur l’influence qu’a exercé la simplicité volontaire dans les multiples domaines de leur vie quotidienne : alimentation, logement, transport, entretien ménager, vie de couple et de famille, vacances… et même la mort!

Ces textes, fort divers tant par le contenu que par la forme, sont tirés des deux principales publications associées au mouvement québécois de la simplicité volontaire, le bulletin trimestriel Simpli-Cité, publié par le Réseau québécois pour la simplicité volontaire (RQSV) depuis 2000, et le bulletin Simplement vôtre, publié trois ou quatre fois par année par le Groupe de simplicité volontaire de Québec (GSVQ) depuis 2004. C’est Diane Gariépy qui a coordonné le projet, la sélection des textes et leur présentation dynamique.

Car à travers cette promenade dans la vie des simplicitaires, c’est tout un univers coloré et attachant qu’on découvre, loin des théories sociales ou des discours militants. Non pas que la simplicité volontaire soit uniquement personnelle ou apolitique, loin de là! Mais le changement social se pratique dans la vie concrète et le quotidien, d’une manière qui relève autant de la poésie que de la politique. Et ceux qui croyaient que simplicité volontaire rimait avec règles, consignes ou observances seront bien étonnés de rencontrer variété, débats et joie de vivre. Sans compter cette liberté et cette légèreté qui caractérisent ceux qui n’accumulent pas les attaches ou les bagages.

Ce livre, né du besoin de partager plus largement les richesses qu’on trouve dans les publications du RQSV et du GSVQ (dont la diffusion est demeurée jusqu’ici plutôt confidentielle) est une excellente porte d’entrée pour ceux et celles qui sont curieux de savoir « la SV, qu’ossa donne? » et une occasion en or pour échanger sur le sujet autour de soi. La simplicité volontaire avait inspiré jusqu’ici plusieurs auteurs qui ont publié sur le quoi et le pourquoi. Mais bien des gens nous disaient, lors des conférences : «Oui, mais dans la pratique, comment ça se vit?». Nous disposerons désormais un livre qui répond précisément à cette question.

L’autre livre, Cité Carbone, Quand s’effrite le diamant, est l’œuvre de Jacinthe Laforte qui fut la première vraie permanente du Réseau québécois pour la simplicité volontaire (2002-2005) et qui y a laissé un souvenir marquant auprès de bien des gens. Ce premier roman de Jacinthe, qui a une formation en création littéraire, traite des défis et des possibles qu’affrontent ses personnages dans une ville sans pétrole (je ne peux pas vous en parler trop, ne l’ayant pas encore lu, contrairement à Nous, de la simplicité volontaire). Roman d’anticipation proche, c’est la façon ludique qu’a trouvée Jacinthe pour nous confronter aux problèmes sérieux qui nous attendent en raison des choix actuels que nous faisons ou que nous négligeons de faire. Et ces défis de demain, c’est au contact de la simplicité volontaire que Jacinthe les a découverts et explorés d’abord, avant de les transformer en matière littéraire.

D’ailleurs, l’aventure même de la publication de ce roman a fait l’objet d’un blogue dans lequel l’auteure a partagé avec nous, en toute simplicité et générosité tout au long du printemps 2011, ses espoirs et ses découvertes, les exigences du métier et les obstacles rencontrés, de même que les réflexions que ce processus d’édition suscitait chez elle. La décision de s’autoéditer, par le biais de « Les Humbles Éditions », était en elle-même un choix de simplicité volontaire. Même les lancements du livre, à Montréal (le 4 mai, de 5 à 7 au Café l’Escalier) et à Québec (le 6 mai, de 7 à 9 à la librairie St-Jean-Baptiste) ont fait l’objet d’intéressantes observations en ce sens. Bref, à tous égards, une aventure marquée au coin de la simplicité.

Vous êtes bien évidemment tous et toutes invitéEs à venir participer aux deux lancements. Ce sera à la fois un moment d’heureuses retrouvailles pour plusieurs, une occasion de rencontres fascinantes pour tous, et une façon de célébrer, avec plusieurs de ses artisanEs de la première heure, les patientes mais significatives avancées du mouvement pour la simplicité volontaire au pays du Québec.

Bienvenue!