Lancement du livre « Nous, de la simplicité volontaire »

Ce texte fait écho au billet du 14 avril dernier. Il s’agit d’une version
légèrement remaniée du mot de présentation que j’ai lu devant les
dizaines d’amiEs et de simplicitaires qui s’étaient réuniEs
pour le lancement du livre.

Ce livre est d’abord dû à la centaine de personnes qui, un jour ou l’autre, ont pris la plume pour écrire un article à faire paraître dans le Simpli-Cité du Réseau québécois pour la simplicité volontaire (le Réseau) ou la brochureSimplement vôtre du Groupe de simplicité volontaire de Québec (GSVQ). C’est à ces personnes que nous devons l’approfondissement de ce qu’est la simplicité volontaire aujourd’hui, dans la tradition de ce qui s’est dit à son propos depuis plus de 500 ans avant J-C.

J’aurais tellement voulu que TOUS les articles de ces deux bulletins soient publiés dans Nous, de la simplicité volontaire. Mais il y a eu madame Ciseaux, des Éditions Écosociété, qui m’a rappelé à juste titre que plus le livre est gros, plus il doit être vendu cher!

Merci donc à tous les collaborateurs de ces deux bulletins, aux bénévoles qui ont travaillé dans l’ombre, de même qu’au Réseau et au GSVQ qui m’ont fait entièrement confiance dans le choix des textes de leurs bulletins. Merci bien sûr aux 37 auteurs dont les textes ont été retenus, à Écosociété qui les a publiés, et à Serge Mongeau qui a d’abord lancé l’idée de ce livre lors de l’assemblée générale du Réseau de 2010.

Pourquoi ce livre, justement?

Parce qu’ils sont beaux et émouvants, ces textes. Tous les textes. Mais aussi parce que les simplicitaires gagnent à être connuEs!

D’abord pour corriger certaines perceptions nous concernant :

1- Pour être capables de vivre en simplicitaires, nous aurions vécu une expérience FRACASSANTE, SUBITE et radicale de CONVERSION? Mais non! La plupart d’entre nous cheminons tranquillement tout en  approfondissant le gros bon sens :

  • Éloge de la corde à linge par Louise Boulanger (p.41)
  • Le ménage écolo, également de Louise Boulanger (p.45)
  • Le compostage urbain… quelle belle aventure par Pascal Grenier (p.34)
  • Prendre son temps pour ne rien faire par Marie-Aurore Provost et Michel Rainville (p.82)

2- On serait TRÈS AUSTÈRES et MASOCHISTES? Il n’en est rien : nous ne vivons pas sur la paille; nous vivons même très très bien!

  • Une année sabbatique par Karina Brassard (p.59)
  • Valse de vélos autour du parc La Fontaine par Arthur Lacomme (p.73)

3- Nous serions des LOSERS? C’est faux! Nous sommes des gagnants puisque les sondages montrent que nous sommes même plus heureux que la moyenne des gens.

  • Manifestations de la simplicité volontaire – recherche universitaire de Lilia Boujbel de l’UQAM et d’Alain d’Astous des HEC (p. 165 à 183)

4- Nous serions des GENS NOSTALGIQUES, TOURNÉS VERS LE PASSÉ? Au contraire. En arrêtant de courir après l’argent, nous cultivons l’instant présent comme étant un joyau très précieux. Et puis, c’est le futur, et non le passé, qui nous intéresse le plus. Par notre refus de la consommation sans fin, nous prônons la seule voie possible pour le futur de nos enfants : celle de vivre selon les moyens de notre planète.

  • Élargir la perspective sur le temps (p.87). L’auteure de ce texte, Christine Lemaire publiera d’ailleurs, à l’automne 2011, un livre consacré à ce sujet (À contretemps, Gérer moins, vivre mieux)

5- Finalement, nous serions des RADINS, des SÉRAPHINS? Faux également. Nous sommes nombreux à avoir décidé que l’argent qui n’est pas dépensé inutilement ne doit pas rester dans nos poches. Il est partagé avec d’autres, ou destiné à des œuvres de solidarité sociale. Et le temps retrouvé sert à tisser des liens solides avec notre entourage.

  • Des fourmis prêteuses par Jean-Luc Hétu (p. 68)
  • Les retrouvailles familiales en été par Hélène Talbot et Jacques Fournier (p.112)
  • Rénover? Pas le temps! par Julie Arseneault (p.111)

En conclusion, la simplicité volontaire, ce n’est pas LA solution à tous les problèmes. Mais c’est une belle, une très belle piste de solution. Il n’est pas toujours nécessaire de chercher des solutions compliquées. Comme le dit Colin Beavan, l’auteur de No impact man (un livre à lire) :

« Nous avons besoin d’une révolution culturelle. Chacun de nous, en tant qu’individu, doit assumer la responsabilité du monde dans lequel il vit. Nous devons cesser de déléguer notre pouvoir politique aux politiciens. Nous pouvons agir, il suffit d’en être convaincu. »

Et permettez-moi, pour terminer, de partager avec vous l’image de la corde à linge, qui ouvre le livre dès la page couverture et qui clôt aussi notre visite chez les simplicitaires (en page 162) :

D’un peu partout souffle le vent du gros bon sens
Il saura chasser quelques gros nuages
Comme de beaux vêtements suspendus à une corde à linge
Nous nous exposons à la caresse de temps nouveaux
Eh que ça sent bon!

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