La simplicité volontaire, pour qui et pourquoi

Selon moi, les portes d’entrée de la simplicité volontaire sont multiples. Je vous en livre ici quelques-unes aujourd’hui.

La conscience environnementale

Nous utilisons les ressources de la planète plus vite qu’elles ne se régénèrent et nous polluons l’air, l’eau et la terre.

Il est facile de se dire que les gouvernements semblent consentants ou complices, puisqu’il n’y a pas vraiment de mesures efficaces contre les plus grands pollueurs, en grande partie des industries. Et de se sentir impuissant, de juste baisser les bras et faire comme si de rien n’était, ce qui accélère la chute si tout le monde demeure dans l’inaction.

Si tout un chacun contribue à minimiser l’utilisation des ressources, à recycler ce qui peut l’être et vit en harmonie en respectant la nature, ce qui inclut tout ce qui vit, les possibilités d’avenir pour nous et nos enfants sont multipliées. Je ne me sentirais pas en paix avec moi-même si j’avais conscience de faire partie des pollueurs et gaspilleurs, qui sont justement ceux que je pointe du doigt.

Sans m’imposer la perfection, je tente de m’améliorer de plus en plus chaque jour. J’achète le nécessaire, usagé quand je peux et local autant que possible; je réutilise ce que je peux et participe aux programmes de recyclage de mon quartier. Je minimise la pollution en jardinant sans produits chimiques et en nettoyant au moyen de produits biodégradables. Je limite mes déplacements en voiture, une compacte usagée qui consomme peu.
Ça s’appelle aussi la simplicité volontaire!


La conscience sociale

Pendant longtemps, ma tête savait que notre partie du monde gaspille nourriture et biens divers pendant qu’une autre partie meurt de faim et n’a pas accès à l’essentiel, comme l’eau potable.

Un jour, ce savoir est passé de ma tête à mon cœur et mes tripes. J’ai travaillé deux ans comme intervenante dans une maison d’hébergement pour femmes itinérantes au centre-ville de Montréal. Et me suis rendu compte qu’ici aussi des personnes n’ont pas les moyens de se nourrir. Je croyais, innocemment, qu’il n’y avait qu’une poignée d’itinérants à Montréal. Il y en a au-delà de 28 000.

Depuis cette expérience très enrichissante, je ne peux m’empêcher de penser à eux quand il pleut des cordes, quand il fait 40 °C ou ?30 °C. Je ne peux m’empêcher de penser à eux quand je vois le gaspillage de nourriture, qu’on justifie par toutes sortes de raisons que je ne trouve plus valables.

J’essaie de bien me nourrir tout en achetant local et bio et non en m’approvisionnant de denrées produites par l’exploitation de gens sous-payés ou cultivées aux engrais chimiques et aux pesticides. Il y a aussi tant de façons d’apprêter les restes. Le gaspillage n’est plus une option.
Ça s’appelle aussi la simplicité volontaire!


Le besoin de ralentir

Une grande partie des gens vivent à toute allure : travail, travail, travail, enfants, magasinage, corvées domestiques, obligations de toutes sortes… et, un jour, le corps ou l’esprit n’en peut plus et c’est… la maladie, le surmenage professionnel, le mur quoi.

Tout à coup, on n’est plus un travailleur ni un consommateur, on est un être humain et  souffrant en plus. La belle affaire! Je peux bien en rire, je l’ai fait deux fois plutôt qu’une!

Durant mon arrêt de travail, les premières fois où je suis sortie en semaine pour faire une promenade, je me sentais comme en dehors de la réalité. Je pensais à tous ces gens en train de travailler et je me demandais ce que je faisais là. Je me sentais vide. Avec le temps, ce sentiment s’est changé en plaisir, celui de profiter du beau temps pendant que les autres travaillent.

Durant tout ce temps, libérée par la maladie du siècle, j’ai repris contact avec des parties de moi que j’avais oubliées, avec ma famille et avec le peu d’amies que j’avais. J’ai même développé un intérêt pour la peinture sur bois. J’ai commencé un cours de tai-chi, joint un groupe de discussion, je me suis fait d’autres amies, j’ai fait du bénévolat pour une coopérative, et j’ai découvert le milieu communautaire, l’économie sociale, Équiterre et un tas de choses dont je ne soupçonnais pas l’existence!

Ma vie est devenue tout à coup remplie d’intérêts et d’activités, gratuites ou bénévoles, qui remplissent aussi mon esprit et mon cœur. Maintenant je travaille à temps partiel dans le domaine communautaire. J’ai appris à vivre avec moins d’argent, à baser ma sécurité sur mes capacités à gérer ma vie. Je suis plus riche de temps, d’expériences de toutes sortes, surtout humaines. Maintenant, j’ai l’impression que se sont ceux dont l’agenda déborde qui sont hors de la réalité. J’en profite aussi pour faire mes courses les jours de semaine, où il n’y a pas foule à l’épicerie. C’est tellement plus agréable et relaxant de pouvoir prendre son temps pour choisir!
Ça s’appelle aussi la simplicité volontaire!

Évidemment, ces portes sont les miennes et il en existe sûrement d’autres. Vous, qu’est-ce qui vous a amené à la simplicité volontaire?

1 réflexion sur “La simplicité volontaire, pour qui et pourquoi”

  1. Bonjour, Pour notre famille la simplicité volontaire est un incontournable. Nous avons 9 enfants donc tout va de soi. Je fais la cuisine. Nous mangeons local et biologique. Lorsque les enfants étaient bébé c’était couches de coton, purées maison etc. Nous allons dans les friperies et je fais de la couture. Chez nous rien ne se perd tout est création.

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