Ce bon vieux Père Noël, parlons-en donc!

pere-noelIl y a des parents qui boycottent toute idée de Père Noël. Je fus de ce nombre. Est-ce que c’était ce qu’il fallait faire? Je ne le sais pas encore. Faudrait que je consulte mes deux grands.

Il y a aussi (il y en a beaucoup!) de ces parents qui se font un plaisir énorme à  reconstituer les étapes classiques, ces démarches obligatoires pour satisfaire aux exigences du Père Noël : 1.- Être sage 2.- Mettre biscuit et verre de lait sur la table 3.- Dormir comme à l’habitude 4.- Au lever : Découvrir le verre vide, le biscuit croqué, … et beaucoup de cadeaux sous le sapin. Et tous les adultes de la parenté, amusés, de se faire des clins d’œil complices. Et ce qui fait  le plus plaisir à observer, c’est le comportement des plus vieux, les enfants de 4-5 ans qui commencent à se douter de quelque chose mais qui inventent des réponses abracadabrantes aux problèmes existentiels que leur pose ce Père Noël qui ressemble tellement à oncle François, Bertrand, ou Jean-Pierre.

Puis, il y a les parents (et adultes en général) qui n’ont jamais vraiment arrêté de croire au Père Noël.  Vous ne me croyez pas?

Je vous parle de ceux-là qui croient que s’ils se lavent bien les dents à tous les jours, sortent le bac vert à chaque semaine, gèrent  leur budget efficacement, qui croient que ça suffira pour que le Père Noël de la prospérité, de la paix, de la démocratie, débarque chez eux. Oui, ces adultes qui n’ont jamais le temps de s’impliquer socialement croient dur comme fer que le Père Noël fera quand même tomber sur leur petite famille sécurité sociale, assurance-maladie, assurance-emploi, pensions fédérale et provinciale, CSST, Assurance- automobile, bon fonctionnement de tous les Ministères et de tous les services gouvernementaux, du municipal au fédéral.

Pour ces gens apolitiques, le Père Noël s’appelle « Yvon ». Le système de santé va mal? « Yvon » s’en occuper! Rien de va plus en Éducation? « Yvon » s’en occuper! Nous devenons trop obèses? « Yvon » trouver une solution!

Blague à part, j’observe que bien des gens se disent tout à fait impuissants devant les situations déplorables et complexes qui sont les nôtres aujourd’hui. Pourtant, une démocratie en santé suppose l’effort de tout un chacun. À sa mesure. Avec son jugement. Avec sa participation assidue à un parti politique, lors d’une consultation publique, au sein d’un groupe communautaire, etc.

Et ça me fait penser aux Initiatives de Transition (…vers un monde moins dépendant du pétrole) où l’on invite les gens à s’investir en se donnant de tous petits objectifs concrets, faciles à réaliser, à la portée de tous : réparer les vélos, apprendre à cuisiner, partager ce que l’on sait, amuser des enfants, saluer ses voisins, jardiner avec les vieux, bref : reprendre pied dans son milieu, sa rue, son quartier.

Je ne crois pas au Père Noël, mais j’aime bien l’idée de se fabriquer ensemble nos cadeaux de Noël.

 

 

3 réflexions sur “Ce bon vieux Père Noël, parlons-en donc!”

  1. Rachelle Beauchamp

    Les fêtes sont de la surconsommation, tout le monde doit avoir un cadeau. Les centres d’achat font fortune durant cette période. Les enfants ne savent plus comment jouer dehors avec tous ces cadeaux illuminés du Père Noel!

    J’ai deux petits-enfants de 3 et 1 ans, je suis la première à montrer la crêche avec le p`tit Jésus, le papa, la maman et les oncles, ma petite-fille venait voir le bébé à tous les jours. Ils ont eu des cadeaux mais beaucoup trop ma fille ne sait plus où les entreposer au sous-sol. Ils les verront durant l’année, un à la fois afin de l’apprécier.

    Il faut changer notre mentalité de trop donner de cadeaux car ils ne sont pas plus heureux qu’ils en aient eu deux ou vingt. On les habitue à l’abondance mais pas de la bonne manière.

    Rachelle

  2. Merci de cette contribution Diane.

    Ton texte me fait penser à ce qu’on dit souvent des baby-boomers soit que les coûts des pension et de frais médicaux seront de plus en plus lourds pour la société. Par contre, si ces ainés s’impliquent dans leur communauté avec leur temps disponible, leurs diverses compétences et leurs ressources financières, c’est toute une richesse pour la collectivité.

    Être à la retraite, ce n’est pas seulement rêver et faire des voyages…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *