Le président du mouvement des Caisses Populaires Desjardins dénonçait récemment les dérives du capitalisme devant le Cercle Canadien de Montréal. La recherche du profit à court terme est une fuite en avant insoutenable, disait-il en plaidant en faveur d’un nouvel équilibre économique.
Toujours selon M. Cormier, « le capitalisme à outrance nous a montré ses limites et si nous continuons sur le même rythme qu’au cours des 30 dernières années, nous aurons, à brève échéance, encore plus d’inégalités dans notre monde, encore plus d’insatisfactions dans les populations et une planète en bien mauvais état. »
Un simplicitaire comme moi ne peut que féliciter M. Cormier pour un discours inattendu dans la bouche d’un dirigeant économique. J’y reconnais cependant là des éléments des racines du mouvement coopératif.
Pour être cohérent cependant, M. Cormier devra revoir le niveau de sa rémunération qui, à quelques millions $, ne correspond pas à ses souhaits d’une plus grande égalité sociale. Comme il le dit si bien lui-même « les lois du marché », qui justifiaient en gros sa rémunération, « c’est fini ».
Je verrais d’un très bon œil que les dirigeants du mouvement Desjardins se fassent les promoteurs d’une révision à la baisse de la rémunération de notre élite financière. La dernière saga de Bombardier, avec la rémunération excessive de ses dirigeants, nous a montré que la population du Québec dénonçait ces dérives.
Pascal Grenier, simplicitaire