Notes de lecture

Dans la dernière livraison de la revue Silence  (no 460, octobre 2017), je trouve ce petit article que je me dépêche de vous communiquer.

NOUS ALLONS DÉPASSER LES 20C DE HAUSSE DE TEMPÉRATURE

Une équipe de scientifiques des États-Unis a publié une étude dans le numéro d’août de Nature Climate Change qui fait de nouvelles estimations sur la possibilité de respecter l’Accord de Paris de 2015. Selon cette étude, il n’y a moins de 1% de chance que nous limitions le réchauffement climatique à moins de 1,50 C et seulement 5% de chance que nous restions sous les 20 C. Le plus probable est une hausse de 2 à 4,90 C avec une valeur médiane de 3,20 C.

Cet échec prévisible de l’Accord de Paris s’explique selon l’étude par la poursuite de la croissance démographique, de la croissance de la consommation énergétique et par l’impossibilité de passer assez rapidement aux énergies renouvelables pour stopper l’exploitation des énergies fossiles et les émissions de gaz à effet de serre qui vont avec.

Les gouvernements prônent des mesures individuelles peu efficaces. C’est la conclusion d’une étude réalisée par des chercheu-ses de l’université de Lund en Suède et de British Columbia, au Canada, publiée le 12 juillet 2017 dans l’Environmental Research Letter. Se basant sur 39 études ainsi que sur des rapports gouvernementaux, cette recherche analyse les émissions de gaz à effet de serre en relation avec les modes de vie individuels. La majorité des politiques ainsi que des recommandations des manuels scolaires d’Europe, du Canada, des États-Unis et d’Australie se focalisent sur des mesures qui ont un impact climatique réduit, constate l’étude : le tri et le recyclage des déchets, ou la mise en place d’ampoules basse consommation, sont par exemple partout mis en avant. Ce sont des gestes importants, et qui participent d’une prise de conscience écologique. Mais l’étude explique que ces mesures ont un impact très limité.

Elle identifie quatre types de choix liés aux modes de vie individuels ayant un impact beaucoup plus significatif sur le climat. Le régime alimentaire : une alimentation végétalienne permet d’économiser 0,8 tonnes de dioxyde de carbone par an. Le mode de transport : ne pas avoir de voiture et se déplacer en transport doux permet d’en économiser 2,4 tonnes par an. Le mode de vacances : ne pas prendre un vol transatlantique permet d’économiser 1,6 tonnes.  Enfin la démographie : le fait d’avoir moins d’enfants a un impact considérable, l’empreinte écologique d’un enfant occidental étant de 60 tonnes de CO2 par an.

Manger végétalien, se débarrasser de sa voiture, ne plus prendre l’avion, faire moins d’enfants : un programme de décroissance qui pourrait être indiqué aux jeunes générations comme des options individuelles tout à fait désirables et heureuses.

4 réflexions sur “Notes de lecture”

  1. Benoit Marcotte

    Bonjour,

    Je suis 100% d’accord avec le programme de décroissance dont tu parles dans ton dernier paragraphe. Après un long cheminement et après avoir pris le temps de s’informer, mon épouse et moi avons adopté ce programme depuis plus de un an et nous vivons bien.

    Le défi est de faire prendre conscience à la population (enfants, adolescent-e-s et adultes) des limites de notre planète et des informer de ce qui nous attend. De plus nous devons ramener dans nos discussions que la croissance continuelle que nos gouvernements et que la plupart des entreprises aspirent est un concept tout à fait irréaliste et illogique.

    Les gouvernements entretiennent et valorisent un programme compétitif du mieux vivre qui passe par une surconsommation.

    Malheureusement je crois qu’il est impossible de renverser la situation. L’inertie des systèmes ( capitalisme et climatique) est trop grande et continue de croitre dans le mauvais sens.

    Heureusement, nous pouvons encore tous bien vivre dans un mode de décroissance. Daniel Bélanger chante dans une de ces chansons que nous n’avons pas besoin du bonheur pour être heureux.

    Nous, acteurs de la décroissance, nous allons pouvoir quitter ce monde en se disant que nous avons fait notre petite part pour un changement de paradigme…….

    Benoit, acteur de la décroissance

  2. Triste nouvelle… et je crois qu’elle ne fera pas la Une du Journal de Montréal! Pas facile de se préparer au pire tout en gardant espoir. Pas facile non plus de tenter de sensibiliser les gens à l’urgence du changement sans tomber dans le pessimisme et l’impuissance qui inhibent l’action!

    Comme le colibri, il est important de faire notre part de façon personnelle, mais aussi sociale en se regroupant dans l’action. En groupe, on se sent moins seuls, on est plus forts et on a plus de chance d’arriver à un changement viable.

  3. Les gouvernements on une seule solution a tout les problemes PLUS DE TAXES et visité en jets privés les hotels de luxe de la planète pour discuté et rien faire . La vrais solution vien des citoyens et de la transformation du mode de vie incluent la démographie explosive du tier-monde encouragé par les religions.

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