Une volonté de changement était présente chez les électeurs du Québec avant même le déclenchement de la campagne électorale et elle s’est exprimée clairement lors du scrutin du premier octobre. Volonté oui, mais y aura-t-il véritablement changement ?
À l’égard de ce qui aurait dû être l’enjeu premier de cette élection, force nous est d’admettre que si changement il y a, ce sera dans le sens d’un recul. En effet, considérant l’urgence climatique, la transition énergétique et écologique doit désormais être l’action prioritaire de nos gouvernements. Malheureusement pour nous, des quatre principaux partis en lice, la CAQ avait le programme environnemental le moins ambitieux. Au mieux, on peut espérer le statu quo, au pire une inquiétante régression. Or le temps nous est aujourd’hui compté. La communauté scientifique sonne l’alarme : un point de bascule irréversible approche rapidement, au-delà duquel la vie sur Terre sera gravement menacée. L’effondrement des sociétés humaines doit désormais être considéré comme une possibilité bien réelle. Dans ce contexte, peut-on se permettre d’attendre quatre ans ? De gaspiller le peu de temps qu’il nous reste pour tenter d’infléchir la courbe qui nous entraîne vers un monde invivable avant la fin du présent siècle ? Assurément non.
Alors, comme ni l’attente, ni la résignation ne sont des options, que faire ? Continuer à agir et à se mobiliser, grossir la masse des citoyens qui croient en la nécessité d’un changement de cap radical, investir toutes les tribunes et tous les espaces possibles pour appeler à l’action; et talonner les élus sans relâche, jusqu’à ce qu’ils entendent raison.
La chambre de commerce est aujourd’hui au pouvoir et n’entend pratiquement rien faire pour empêcher notre maison de brûler. Mais des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent pour dire que la poursuite des affaires n’est plus une option ; elles ne se tairont pas.
Excellent Jean-François. Pour moi le premier geste serait pour les gens de cesser de prendre l’avion. C’est le genre d’action qui ne nous priverait que d’un petit luxe mais qui aurait des conséquences énormes sur l’environnement considérant l’évolution prévu dans ce domaine.
Bien dit!
Faudrait, entre autres choses, exiger que les pub d’automobiles soient retirées de nos écrans.
Impossible? Pas du tout! Nous avons réussi à arrêter les commerciaux de cigarettes pour notre santé.
Pour ne pas mourir du réchauffement climatique, me semble qu’on devrait enlever tous les incitatifs aux achats de chars…
Simple, clair et tout à fait juste et urgent. Remarquable, Jean-François!