Nous vous partageons une réflexion ressortie du 23e Café-rencontre du Groupe de simplicité volontaire de Trois-Rivières (GSV3R)
Les grandes chaînes Walmart, Costco, Macdonald, Starbucks de ce monde possèdent un arsenal de guerre assez impressionnant de sorte que les petits marchés, restos et cafés de quartier dépérissent. Pour un Walmart bien installé dans une région disparaissent des dizaines et même des centaines de petits commerces de proximité. Les grandes bannières, peu importe leurs spécialités, « profitent » de la mondialisation de la production et de la fabrication dans des conditions exécrables, de la distribution planétaire énergivore et de la consommation tous azimuts; d’où une exploitation insupportable des populations laborieuses pauvres disséminées un peu partout dans le monde. Dans les immenses « manufactures » insalubres et insécuritaires des pays pauvres, on exploite aujourd’hui des millions d’esclaves surtout des femmes et des enfants. Les personnes nécessiteuses sont nécessaires pour enrichir les patrons milliardaires des grandes bannières. D’où l’inéluctable progression des inégalités et des injustices. Dans ce monde de compétition internationale féroce, on ne se préoccupe aucunement ni de la durabilité des produits ni de leur qualité écologique; le jetable, donc le gaspillage est la règle. Au nom de la croissance économique, on encourage, via publicité et discours politiques d’États obsédés par la progression de leur PIB, la dévastation de la nature et de la dignité humaine. Des milliards sont investis pour la création de besoins de luxe, de modes qui se démodent incessamment et de dépendances pathologiques à la nouveauté. Sans compter les milliards dépensés en armements pour défendre le soi-disant meilleur système politique et économique au monde. Les multinationales contrôlent à coût de milliers de milliards de dollars les technologies d’informations et de communication. Pourquoi? Marketing, donc, tromperie et conditionnement. Quand on n’a rien à dire, mais beaucoup à vendre, peut-on parler de civilisation? Quand les drogues et les armes deviennent le marché le plus important, est-ce civilisé? Voilà un résumé de nos réflexions.
L’adepte de la Simplicité volontaire qui mise sur l’achat local et l’artisanat de proximité ne peut accepter cette calamité mondiale. Au contraire, être simplicitaire, c’est développer une sorte de réflexe d’autodéfense intellectuelle pour protéger son imaginaire et son équilibre mental contre toute agression consumériste, et Dieu sait que ce combat est de tout instant. Le simplicitaire sait que le simple fait de désirer politiquement le maintien de notre niveau de vie est un acte de violence au même titre que la course aux armements. Bref, le simple sens de la justice nous oblige à bannir les bannières! « Bannir toute bannière ».
Merci Serge de soulever cette préoccupation que je partage tout à fait. On observe un certain retour aux petits commerces locaux, mais ce n’est pas suffisant, loin s’en faut. Même le bio et le naturel ont été récupérés par des bannières, de sorte que les petites boutiques santé s’éteignent les unes après les autres. Malheureusement, dans ce type de consommation comme dans les autres, la recherche du choix et du prix le plus bas, tuent les commerces de proximité.
Je serais contente de reprendre ce texte dans le prochain Simplement Vôtre, si tu le permets, Serge.
Bonjour Lise, je souligne qu’il s’agit d’un texte de Jacques Senécal.
Félicitations Jacques et merci pour avoir développé ce sujet pas souvent abordé par les simplicitaires.
Personnellement, à part la nourriture, je consomme très peu et lorsque je le fais c’est presque toujours des objets usagers. Même les cadeaux que je donne aux anniversaires de mes enfants et petits-enfants, j’essai de les trouver dans l’usager.
Je fais du bénévolat dans une friperie communautaire et j’y achète, à 50% de rabais comme membre de l’organisation, mes quelques objets utiles.
Je suis un assez gros lecteur et la très grande majorité de mes livres je les empruntent dans le réseau des bibliothèques municipales de Québec. Les autres livres, je les cherche chez les libraires d’occasion ou sur Abebook ou Amazone.
Donc les marques, très peu d’influence sur moi.