
On parle beaucoup de ce temps-ci de la crise du logement, mais les solutions efficaces
et à court terme sont rares. Je n’ai pas entendu l’option d’une meilleure utilisation des
habitations surdimensionnées comme avenue possible à la pénurie de logements.
Or personnellement, je connais des gens vivants dans des quartiers datant de 30 à 60
ans qui demeurent seuls ou en couples dans la maison où ils ont élevé leurs enfants. Ils se
perdent dans ces grands espaces et souvent ce n’est que des liens sentimentaux qui les y
retiennent. Après avoir remboursé l’hypothèque pendant 25 ans, la maison est payée.
Toutefois, ceci ne justifie en rien le fait d’y demeurer si elle est surdimensionnée pour leurs
besoins. Ils pourraient vendre avec avantage à une nouvelle famille avec enfants. S’ils ne
veulent absolument pas s’en départir, ils pourraient faire aménager un appartement au sous-
sol ou à l’étage supérieur. Une autre solution serait de louer une ou des chambres.
En plus d’apporter une amélioration à un problème social grave de pénurie de
logements, ces solutions simples contribueraient à réduire la consommation d’espace et
d’énergie, ce qui serait super sur le plan environnemental. Ça irait aussi dans le sens de la
densification du bâti, sans nécessiter de grandes transformations.
De plus, ça apporterait des gains financiers non négligeables aux propriétaires
tout en réduisant les surfaces à entretenir. Finalement, ça pourrait réduire les cas d’isolement
social fréquents chez les aînés ou simplement apporter une agréable compagnie tout en
fournissant des bras pour aider, entre autres au déneigement en hiver.
Je suis tout à fait d’accord avec ce genre de propositions. Ça va dans le sens du mouvement des écovillages et des communautés autonomes. Je dirais qu’un des plus gros obstacles, sinon le plus gros, est le facteur humain. C’est malheureusement mon constat après 10 ans de tentatives dans ce genre de démarches.
Désolé M. Grenier, je ne partage pas votre réflexion, car elle culpabilise tout un chacun dans leur choix de logement s’il est devenu ” trop grand” du fait même du départ des enfants. Il y a effectivement des efforts à faire pour entretenir une maison ou un logement, mais ceux-ci ne sont pas en lien avec la grandeur, mais en fonction de la capacité de chacune et chacun à faire ces efforts à cette fin. Et c’est là un choix personnel (ou de couple) en fonction de leur capacité physiologique à assumer ces choix. Je reconnais ma propre responsabilité à assumer mon logement et sa grandeur en fonction de mes choix, mais je ne peux me culpabiliser au nom d’une simplicité volontaire envers les autres. Votre solution sera probablement la mienne à un moment donné, mais elle ne peut l’être à cause d’une culpabilité que je ressens d’avoir un logement devenu “trop grand” à cause du départ des enfants, ou pour toute autre raison personnelle.