Je vous partage, ce matin, l’humble quotidien d’un blogueur (ou “carnetier”: le français réussira-t-il à s’imposer?) qui cherche à animer le Carnet des simplicitaires, ce lieu d’expression mis sur pied par le Réseau québécois pour la simplicité volontaire (RQSV).
Comme tout blogue, il gagne à être régulièrement alimenté si on souhaite qu’il soit “fréquenté” (idéalement, au moins une fois par semaine). Et pour qu’il soit bien “référencé” par les moteurs de recherche comme Google et autres, il y a toutes une série de techniques qu’il faudrait idéalement appliquer (dont l’usage des “mots-clés” et des catégories). Toutes choses que je n’arrive pas (plus?) à faire et qui imposent sans cesse des choix: vaut-il mieux passer des heures à refaire les catégories utilisées au début pour les remplacer par des mots-clés, et à donner des mots-clés à tous les articles plus récents qui n’en ont pas? Ou utiliser plutôt ce temps à écrire de nouveaux textes, à recruter d’autres auteurs, etc., quitte à ce qu’on soit moins bien référencés?
D’ailleurs, faut-il même chercher à être le mieux référencé possible, à être le plus lu possible? Pour tout auteur, quel qu’il soit, la logique voudrait que la réponse soit “oui”. Et pourtant, dans un univers où les paroles en compétition pour les auditeurs augmentent de manière exponentielle, il me semble que la simplicité volontaire invite plutôt à sortir de cette compétition, à pratiquer la modestie et le simple partage. Et donc à proposer une parole, parce qu’on la croit utile, et ne pas hésiter à utiliser les moyens disponibles pour la faire entendre (comme l’Internet), mais sans chercher à tout prix à lui faire une place dans le vacarme torrentiel des paroles disponibles, et encore moins à l’imposer par-dessus tout ce bruit.
Je reviens à mon propos initial. Idéalement, le Carnet devrait être (plus) régulièrement alimenté et diversifié. En pratique, ma vie m’empêche d’atteindre cet idéal. Même quand, comme c’est le cas présentement, j’ai un ou deux textes en banque qui m’ont précisément été offerts par des collaborateurs du Carnet et que je n’arrive pas à trouver le temps de les mettre en ligne: petite vie!
Comme pour tout le monde, ma vie ne se limite pas à mes engagements: famille, anniversaires, maladies, imprévus et fatigue ont tous leur place dans nos emplois du temps. Et il faut accepter que tout cela ait un sens mystérieux dans l’économie générale d’une vie humaine. Et pas seulement les réalisations ou les “accomplissements” plus visibles et mesurables. Petite vie… ordinaire!
À cet égard, ceux et celles qui m’auront suivi jusqu’ici seront peut-être intéresséEs à savoir que les dernières semaines ont été accaparées, pour moi, par l’organisation de la venue à Montréal de Mère Agnès Mariam de la Croix, religieuse catholique melkite de Syrie, qui travaille avec le mouvement MUSSALAHA (“réconciliation” en arabe) à favoriser le dialogue et la négociation concrète de cessez-le-feu ou de protection des populations entre les parties belligérantes d’un conflit totalement atroce.
Et que même si ce travail bénévole relève davantage de la paix et de la nonviolence que de la simplicité volontaire (c’est pourquoi je n’ai pas publié mes récents textes dans le Carnet des simplicitaires, mais plutôt sur le blogue des 7 du Québec auquel je collabore aussi depuis la fin août), je suis convaincu qu’il existe des liens étroits entre les divers dossiers qui me passionnent et auxquels je me consacre: simplicité de vie, certes, mais également droits humains, justice sociale, paix et réconciliation, quête spirituelle, etc.
Les intéresséEs pourront lire “De Syrie: Mère Agnès Mariam de la Croix” à la fois sur le blogue des 7 du Québec et sur notre blogue commun Wô les moteurs!, de même qu’un court texte intitulé “Renverser les perspectives”, rédigé le soir de la mort de Nelson Mandela et qui fait le lien entre celui-ci, les nombreux suicides de militaires canadiens et la récente visite de Mère Agnès Mariam.
Et pour le reste, je poursuis ma petite vie… ordinaire. Et mettrai très bientôt en ligne les textes proposés par nos collaborateurs.
Bonne lecture!
En considérant le temps comme un écosystème, on pourrait tout à fait accepter que ton implication auprès de cette religieuse ait des effets bénéfiques sur ton implication fidèle au réseau. Et si tu ne portais pas les valeurs de la SV, cette femme n’aurait jamais eu le plaisir de te côtoyer! Ton jardin temporel est tout à fait harmonieux et riche! Bravo!