En traversant une période de crise existentielle plutôt difficile, j’ai eu une poussée d’eczéma qui a affecté mes mains, surtout ma main dominante. Cette expérience m’a amenée dans une réflexion sur l’obligation qu’ont les personnes vivant avec un handicap de simplifier leur vie.
Juste quelques petites semaines à planifier et à économiser mes gestes pour ménager mes mains pleines de crevasses afin de souffrir le moins souvent et longtemps possible. J’ai trouvé le moyen de simplifier ma vie encore plus, pour un temps ou pour longtemps, seul l’avenir me le dira. Le positif a été de me garder en contact avec le moment présent et la conscience de chaque geste au lieu des automatismes.
J’ai eu beaucoup de pensées compatissantes pour les personnes qui vivent avec un handicap quelconque sur une longue période ou pour toute la vie. Elles font probablement partie de celles qui n’ont pas choisi au départ la simplicité volontaire, mais qui y ont été contraintes malgré elles.
J’admire leur courage!
Tout à fait juste!
Je me souviens d’un échange, il y a bien 30 ans, avec une femme qui avait une paralysie de naissance. Elle me confiait: “Tu sais, nous les handicapéEs, nous sommes plus avancéEs que vous autres: nous prenons plus de temps pour faire tout; nous allons donc à l’essentiel”.