Ça fait spécial, dans un blogue sur la simplicité volontaire, de vous parler du film que je viens de voir! Camion, de Rafaël Ouellet, actuellement en salles au Québec, après avoir remporté deux prix importants au Festival du film tchèque de Karlovy Vary.
Pourquoi vous parler de ce film? Parce qu’il exprime, d’une manière remarquable, les valeurs de fond de la simplicité volontaire, tant par le contenu que par la forme. Et pourtant, il n’est jamais question de simplicité volontaire dans le film, ni directement, ni indirectement: il n’est constamment question, à travers les banalités de la vie quotidienne, que de l’essentiel. Et c’est par là que ça rejoint la SV.
Peu de paroles, un rythme lent calqué sur la vie en région, la nature sauvage des grands espaces, des personnages contrastés mais qui cherchent à (re)créer des liens: à l’opposé du cinéma d’action. Mais justement, un cinéma qui montre des humains sans esbroufe, en quête de sens dans leur propre vie comme dans leurs relations: un père et ses deux fils dans des retrouvailles imprévues et improbables, dans un univers où les “distractions” ont peu de place.
Je n’en dis pas plus: il ne s’agit pas d’une critique de cinéma, mais uniquement d’une information. La simplicité volontaire est bien plus qu’un rapport de sobriété face à la consommation. C’est avant tout un rapport différent au bonheur, à la vie, à la beauté et à l’essentiel. Et donc quelque chose qui a aussi à voir avec l’art.
Allez voir Camion, si vous en avez l’occasion. Je serais curieux de savoir ce que vous en penserez…
Merci pour la suggestion!