La simplicité volontaire nuit-elle à l’économie?

Faire rouler l'économieIl faut “faire rouler l’économie” dit l’adage. On entend aussi souvent le raisonnement: “la simplicité volontaire amènerait une réduction de la consommation, donc un ralentissement économique et des pertes d’emplois, par conséquent c’est mauvais pour la société”. Et si c’était tout le contraire…

D’abord, l’expansion de la simplicité volontaire, n’entraînera pas de diminution drastique de la consommation. En effet, seulement un nombre limité de gens s’y montrent intéressés pour le moment. De plus, il y aura toujours des besoins à satisfaire, même chez ceux qui cherchent à vivre très frugalement.

Ensuite, la simplicité volontaire apportera surtout un simple déplacement de l’activité économique vers des secteurs moins consommateurs en ressources et en énergie, c’est-à-dire une dématérialisation de l’économie. C’est ainsi qu’on pourrait voir diminuer l’industrie du sport motorisé pour la remplacer par des activités physiques. L’industrie du voyage longue distance, très consommatrice en énergie, pourrait perdre de l’intérêt au profit de déplacements plus locaux.

Plutôt que d’encourager l’achat de certains biens jetables ou qu’il coûte trop cher de réparer, la simplicité volontaire favorisera l’achat d’objets durables et la réparation de ceux-ci. La création d’emplois locaux pourrait être accrue dans bien d’autres domaines comme l’agriculture biologique, le réemploi et le recyclage, la « réparation de l’environnement », la recherche et le développement de technologies moins polluantes et économiseurs d’énergie,  les activités de croissance personnelle sur le plan physique et spirituel, etc.

En plus d’un déplacement de l’activité économique, la simplicité volontaire pourrait effectivement provoquer  une réduction de consommation chez certains, ce qui dégagerait de l’argent et possiblement du temps. L’argent “en surplus” pourrait être partagé avec les moins nantis et ainsi être réinjecté dans l’économie. Le temps récupéré d’une diminution des heures de travail permettrait de s’occuper de soi, de ses proches et de sa communauté, en plus d’entraîner un partage du travail. Les bénéfices individuels et sociaux pourraient être alors considérables.

Finalement, une dématérialisation de l’économie et une diminution de la consommation amènerait une réduction de l’utilisation des ressources, de l’énergie et de la pollution ce qui serait de très bon augure pour l’avenir de la terre.

Ce sont là les véritables enjeux de la simplicité volontaire, soit l’augmentation du bonheur individuel et du bien-être collectif, plutôt que d’éventuelle perte sur le plan de l’économie et des emplois. Dans notre société nord-américaine, il ne manque pas de richesse. C’est plutôt sa répartition plus égalitaire qui fait défaut. Le bonheur individuel et l’avenir de la société n’est pas dans la consommation frénétique pour “faire rouler l’économie”, mais plutôt dans la recherche d’un équilibre dans la satisfaction raisonnable des besoins matériels et non matériels, la solidarité et la sauvegarde de l’environnement.

2 réflexions sur “La simplicité volontaire nuit-elle à l’économie?”

  1. Pour ma part, j’ai l’impression de vivre dans une société schizophrène.
    On nous dit que nous sommes trop endettés, que nous courons à la catastrophe, qu’il faut impérativement mettre de l’argent de côté.
    Et, du même souffle, on nous dit que la croissance est nourrie en grande partie par la consommation des ménages et que la croissance, c’est ce qu’il y a de plus important.
    Alors il faut consommer et mettre de l’argent de côté. Plusieurs foyers québécois ne peuvent pas se permettre de faire les deux. Et le court terme (l’achat) l’emporte sur le long terme (l’économie).
    Bonne année 2014 à toi, Pascal!

  2. OUI ! a la simplicité volontaire une bonne facon de metre l’état obèse au regime
    et de l’obliger a reduire toute les subventions en travaillent moin on paye moin d’impot et en consomment moin on paye moin de taxes les gens doive ce prendre en main et arèté de demendé au gouvernement .Nos gouvernement ce nourrisse de croissance économique en taxent toujours plus pour inventer de nouveau programes qui rende le citoyen et aussi l’industrie de plus en plus dépendent de subvention un cercle vicieux de croisance qui nous conduit a la ruine

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