Non au 3ième lien, mais quoi d’autre ?

Le 3ième lien est un projet insensé:

  • Insensé sur le plan de la mobilité car il ne réglera pas du tout le problème de la congestion
  • Insensé aussi sur le plan environnemental car il favorisera l’étalement urbain
  • Insensé enfin sur le plan économique car il n’est pas justifié d’investir plusieurs milliards dans d’autres autoroutes dans une ville et une région qui en compte déjà trop.

Le gouvernement Legault s’est peinturé dans le coin avec sa promesse insensée de mise en œuvre du projet de 3ième lien à l’Est pendant son premier mandat.

Je suggère que le gouvernement change le mandat du bureau de projet du 3ième lien en « bureau de réduction de la congestion routière ». N’est-ce pas là d’ailleurs le véritable objectif visé? Ce groupe de travail pourrait avoir comme objectif d’oeuvrer sur les diverses façons de réduire la circulation routière.

L’accroissement du covoiturage serait un objectif majeur du nouveau bureau qui utiliserait des méthodes numériques pour stimuler le jumelage entre conducteurs et passagers. Ce qui fait que l’auto-solo est si populaire actuellement c’est que les conducteurs ne connaissent pas les personnes qu’ils pourraient transporter et vice-versa.

Le bureau de réduction de la congestion pourrait aussi organiser des conférences dans les milieux de travail pour faire la promotion du télétravail, veiller à l’optimisation de l’usage des voies réservées, inciter les gens à faire usage des transports en communs et valoriser les transports actifs.

La création d’un bureau de réduction de la congestion serait une façon élégante de se tirer d’affaire pour le gouvernement Legault, lui qui s’est engagé dans ce projet insensé et qui hypothéquerait notre avenir financier s’il le réalisait.

J’invite toute la population à venir à la manifestation contre la construction d’un 3ième lien samedi le 10 novembre devant le parlement à 13h30.

2 réflexions sur “Non au 3ième lien, mais quoi d’autre ?”

  1. Si on estime le coût de construction du 3e lien (qui risque d’être dépassé comme c’est souvent le cas) et qu’on fait un calcul simple d’un remboursement sur 25 ans à 2% d’intérêt, on arrive à des déboursés annuels de 230 M$ (sans compter l’entretien)!! Pour énormément moins, on peut instaurer un service de navettes (électrique) entre Québec et Lévis, autobus et conducteurs compris (automatique un jour??). Ça résoudrait en bonne partie le problème des personnes et pour décongestionner encore plus, on interdit l’utilisation des ponts pour les camions durant les heures de pointe. Voilà!

  2. Et que penseriez-vous, en sus des solutions que vous proposez, d’un métro réunissant la rive-nord et la rive-sud, et qui passerait par les quartiers les plus denses des deux villes ?

    Évidemment, ce n’est pas là une solution de simplicité volontaire, ce sont plutôt de (très) gros travaux.

    Depuis les années ’60, la ville as.est développée en faveur de l’automobile, au point que pour les banlieusards, l’auto est devenue obligatoire, que ce soit pour faire son marché ou les loisirs. Le projet de transport structurant de la ville de Québec vise à corriger le tir.

    Mains nous croyons qu’il ne va pas assez loin. Nous avons calculé qu’avec le même budget, ce réseau pourrait accueillir un métro plutôt qu’un tramway. Le métro est environnementalement une bien meilleure solution, ne serait-ce que pour sa durabilité : c’est un moyen de transit massif, fonctionnant à l’électricité, qui sera encore en bon état dans un avenir (disons 50 ans) qui se présente comme très incertain. Côté transfert modal (automobilistes prêts à laisser leur auto pour utiliser le transport public), le métro est de loin supérieur au tramway. N’est-ce pas ce que nous voulons ?

    Et en ajustant correctement le budget, par exemple en misant sur un système automatisé, en en amortissant les dépenses sur une plus longue période, un lien Québec-Lévis devient possible, permettant aux travailleurs de se déplacer sans 3e lien autoroutier, en revalorisant les quartiers centraux.

    https://jyvaisenmetro.com

    Le Collectif J’y vais en métro est un regroupement d’une dizaine de citoyens qui demandent simplement à la Ville de Québec de considérer cette solution, afin d’optimiser le budget de 3 milliards $ soudainement dévolu au transport public à Québec. Il ne représente aucune firme ni entreprise et n’a d’autre objectif que de se munir du meilleur système de transport en commun rendu possible par ce budget.

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