Pour ce dernier billet avant mes vacances, j’ai choisi de traiter brièvement une question très difficile : comment aborder les perspectives inquiétantes qui nous attendent sans tomber dans l’alarmisme ni « faire peur au monde » que nous voudrions au contraire intéresser à notre analyse et nos solutions.
C’est une question centrale, bien connue des militantEs : comment attirer les gens avec des « problèmes », surtout quand les solutions à ces problèmes passent par des changements importants de valeurs ou de comportements?
Je ne prétends pas connaître la réponse et je compte bien y réfléchir sérieusement au cours des cinq semaines qui viennent, loin de tout ordinateur.
Mais en attendant, j’ai quand même le goût de partager avec vous le plaisir que m’a procuré le premier roman de mon amie (et première permanente du Réseau québécois pour la simplicité volontaire, de 2002 à 2005) Jacinthe Laforte : Cité Carbone, Quand s’effrite le diamant, publié il y a un mois aux « humbles éditions ». Parce que c’est justement une très intéressante façon de répondre à la question posée ci-dessus par le biais ludique de la fiction.
Je ne suis pas vraiment objectif. Jacinthe est une amie et je suis trop impliqué dans les questions abordées dans le roman pour pouvoir en faire une véritable évaluation littéraire. Mais ce que je peux dire, c’est mon grand plaisir à découvrir ses personnages attachants entraînés dans des péripéties très vraisemblables alors que le prix du pétrole suit une tangente vertigineuse. L’action se déroule à Montréal à une époque pas si future qu’on le croit. On y suit les questionnements et découvertes d’une adolescente de presque 15 ans, Marie-Sophie, fille d’un riche entrepreneur de voitures électriques qui soupçonne que la « vraie vie » est bien différente de la sienne pour une majorité de la population qu’elle ne voit qu’à travers la télévision.
Avec elle, on découvre « la maisonnée » de la rue Saint-Janvier où Yohann, Pauline, Amélie, René, Ronald, Estefano, madame Juliette et d’autres expérimentent, à douze, des formes d’autosuffisance alimentaire et de communauté de quartier. On découvre la coopérative anarchiste la Hardie, qui récupère les bâtiments abandonnés et cherche à construire un autre mode de vie en confrontant les responsables de la crise économique et sociale. On rencontre les questions et les doutes qu’on se pose nous-mêmes dans nos propres vies. Avec le plaisir de pouvoir en explorer les possibles par le biais de la fiction.
Au fond, le roman nous permet d’aborder la question posée par le titre de ce billet d’une manière agréable et ludique, par l’intermédiaire de personnages de fiction. Il nous donne l’occasion de confronter nos réactions et, imperceptiblement, d’apprivoiser un peu ces perspectives inquiétantes qu’on a du mal à regarder en face. Peut-être Jacinthe a-t-elle trouvé sa façon à elle de nous y intéresser : par le roman de la vie. Et la publication même de ce roman, qui s’accompagne d’un blogue lui-même très stimulant, est déjà une expérience riche en enseignements que Jacinthe a choisi de partager généreusement. Merci Jacinthe!
Bon début d’été à chacunE. Je vous retrouve après le 18 juillet.
Ping : Cité Carbone : un « simple roman québecois ! | «Simplifions nous la vie …
Internet…dernier bastion de la démocratie et de la liberté sous ce semblant de chaos? Grand outil de changement social et même de vision de l’homme face à son environnement comme le fût la presse de Gutenberg? De là l’importance de s’assurer de ne pas dormir sur la switch et de laisser l’élite mondiale, comme les appelle Yan, en prendre contrôle soit par la censure soit par la commercialisation.
Bonjour Dominique,
J’ai moi aussi réfléchi depuis un certain temps déjà à la façon ”d’attirer les gens avec des problèmes”. Je pense que l’on peut commencer justement par ceux qui ont un problème, un intérêt ou un besoin. Ma réflexion m’a amené à au moins 7 portes d’entrées vers la simplicité volontaire:
– la conscience environnementale
– le besoin de ralentir (alerte physique, psychologique, émotionnelle …)
– le questionnement sur le sens de la vie
– des difficultés financières
– la conscience sociale (inégalité de la répartition des biens sur la planète)
– un besoin de liberté
– la solidarité, le sentiment d’appartenance
J’ai élaboré un peu sur chaque thème et je partagerai mes quelques pages à la fin août.
Bon retour de vacances!
Bonjour,
Le changement qui est en train de se produire actuellement, selon ma perception des choses, est hyper-intéressante!
Depuis des décennies, voir depuis quelques siècles, la gouvernance du monde se faisait par des institutions centrales / gouvernements etc. L’information, les façon de faire, les pensées, etc. venaient entre autres de l’élite de la société ou des gens en position de pouvoir, comme on dit en anglais: top-down.
Nous avons vécu dans une sorte de prison invisible depuis des siècles, limitations personnelles, croyances collectives, etc. parce que l’élite a toujours voulu garder ses secrets “du monde” et éviter la compétition et rester en position de pouvoir. Ce qui explique, à mon humble avis, les guerres, le système économique et les récessions, le système bancaire, etc.
Aujourd’hui, ce qui se passe, avec les moyens de communications (notamment Internet), l’éveil spirituel de la planète, l’accès à l’information et la collaboration, le phénomène “top-down” est en train de se renverser. On parle plutôt “bottom-up”. Le changement ne vient pas de haut en bas (top-down) mais plutôt d’en bas vers le haut (bottom-up).
Bottom-up signifie: économie alternative, mouvement philanthropique mondial, collaboration en ligne, partage de l’information, alliance / réseaux sociaux, respect de l’environnement, redécouverte de l’agri-culture, spiritualité (non dominée par la distorsion des religions), simplicité volontaire, changement de paradigmes, regards à long terme, etc. etc. C’est encore à petite échelle mais ça grouille et ça prend de l’ampleur, vous ne pouvez vous imaginer!!!
L’élite du monde et les institutions qu’ils ont créées au fil des décennies et des siècles sont royalement remises en question parce qu’ils ont été construites dans une optique de top-down. Ils ne servent plus aujourd’hui, elles sont inefficaces, corrompues, etc. et complètement dépassées par la réalité et le changement d’aujourd’hui.
L’internet depuis +/- 20 ans est venu complètement brouiller les cartes des plans de l’élite mondiale, que je m’abstiendrai de parler dans ce commentaire. car depuis des siècles qui y travaillent. Ils n’ont pas su voir venir le fait que l’un de leurs outils (Internet) se retournerait contre eux-même! L’élite mondiale ne peut plus se cacher aujourd’hui, ils se cachent en fait comme de petits voyous qui ne veulent pas se faire attraper…
Le système aujourd’hui (gouvernement, travail, corporations, etc.) fait en sorte que des centaines de millions de personnes soient devenues complètement dépendantes de ce système dominant qu’est devenue notre société, que ce soit pour la santé (hôpitaux, médecins, etc.), la nourriture (industrie agro-alimentaire, agriculture industrielle, épicerie, système de distribution, etc.), l’éducation (écoles, programmes imposés par les gouvernements, propagandes, etc.), les grandes corporations et société gouvernementales (emplois permanents, sécurité d’emploi, etc.), des fonds de pensions des gouvernements et système dominant (RRQ, pensions REER, 401K aux USA, etc.).
Nous avons perdu notre esprit de frugalité, de souveraineté individuelle et d’esprit communautaire. Nous avons l’illusion de découvrir le monde à travers un appareil électrique (télévision). Quand on regarde cela, tout dans la société est construit top-down et tout est fait qu’on soit devenu dépendant du système dominant. C’est le plan de l’élite mondial (ceci est totalement documenté et amplement démontrée). Penser à côté, c’est perçu comme de la rébellion, de la folie, de l’irresponsabilité, etc. Mais de moins en moins.
Où est-ce que je veux en venir au juste? Donc pourquoi ça va fesser, on va frapper un mur ou quoi? La simplicité involontaire dans tout cela?
Parce que le système dominant est tranquillement en train de s’écrouler et avec le nombre de personnes (des centaines de millions notamment en Occident) dépendantes de ce système dominant, ces mêmes personnes perdront tout repère sociétal et les croyances collectives solidement ancrées s’effondreront, ces personnes seront malheureusement mais complètement démunies, un peu comme un jeune enfant qui perd ses parents et qui a personne sur qui se fier, l’absence de repère géodésique pour savoir où nous sommes exactement.
Ce sort est malheureusement inévitable… et c’est cet effondrement sociétal qui permettra et accélérera l’émergence d’un nouveau monde déjà en construction. Et ça, c’est que qui m’excite au plus haut point! Je n’ai que 38 ans et j’aperçois déjà cette transformation, le passage d’un ancien monde à un nouveau monde. J’espère vivre assez vieux pour voir l’évolution de ce passage. Bien entendu ça ne se fera pas du jour au lendemain mais c’est selon moi amorcé et c’est trop tard pour arrêter ce changement. Il se fera, point.
Mais soyez sans crainte, je suis réaliste, je m’y prépare spirituellement, physiquement et financièrement, ce passage ne sera pas facile, on a rien vu encore… la tempête sera puissante… car l’élite mondiale fera tout en sont pouvoir pour rester où elle est…
Merci beaucoup, Dominique! J’invite toutes les personnes intéressées à demander à leur bibliothèque de se procurer Cité Carbone afin de le rendre disponible au plus grand nombre!